La croisière s’enfume. Le 26 novembre dernier, le tribunal correctionnel de Marseille a rendu son verdict. Compte tenu des analyses de teneur en souffre du navire de croisière l’Azura, réalisées lors d’une précédente escale, le capitaine du paquebot a été jugé coupable d’avoir enfreint les normes antipollution et délibérément souillé l’atmosphère. Les cuves de l’Azura contenaient en effet un fioul dont la teneur en souffre était de 1,68%, quand la loi n’en tolère qu’1,50%.

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Pollueur payeur. Ayant été prouvé que le capitaine Evans Hoyt le savait et en avait averti son employeur (le croisiériste Carnival), la cour l’a condamné à verser 100 000 euros (dont 80 000 seront à la charge de la compagnie). Il devra également régler 5000 euros de dommages et intérêts aux trois associations environnementales qui s’étaient constituées partie civile : France Nature Environnement, Surfrider Foundation et la Ligue de protection des oiseaux.

La compagnie avait opté pour un fioul low cost, véritable poison pour ses 3100 passagers et 1250 membres d’équipage.

Justice pour l’environnement. La compagnie s’est défendue en arguant que les législations française et européenne était trop floues mais cela n’a pas suffit à se dédouaner. Le procureur ayant en effet montré du doigt une volonté d’« économiser de l’argent au mépris des poumons de tout un chacun, dans un contexte de pollution majeure de l’air causée pour partie par les croisières », comme le rapporte 20 Minutes.

Rappelons que les émissions des paquebots et autres cargos peuvent être 1500 fois supérieures à celles des voitures. Cette condamnation pourra désormais faire jurisprudence et devrait amener les transporteurs, qu’ils soient sur mers comme sur route, à faire leur transition verte.