
À partir de septembre 2022, la navette autonome de la startup française EasyMile sera autorisée à rouler sur la voie publique partout en Europe. Le ministère chargé des Transports et celui de la Transition écologique ont donné cette autorisation après des tests menés sur un campus à Toulouse.
Depuis mars 2021, sur le campus médical de l’Oncopole de Toulouse, une petite navette sans chauffeur roule sur une distance de 600 mètres entre les piétons, les vélos, les bus et les voitures. Il s’agit d’un test « grandeur nature » pour s’assurer que toutes les technologies liées au bon fonctionnement de la navette autonome sont en place, et surtout qu’elles fonctionnent.
Et visiblement, tout semble rouler pour EasyMile puisque Jean-Baptiste Djebbari a délivré une autorisation expérimentale qui habilite la startup à opérer sa navette (autonome en niveau 4) sur la voie publique dès septembre 2022. Et ce, sans chauffeur à bord qui contrôle que tout se passe bien. « La France est ainsi le premier pays en Europe et au sein du G7, à disposer d’un cadre réglementaire aussi avancé dans ce domaine, permettant le développement de la mobilité automatisée », a réagi le ministre des Transports.
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In a new milestone for autonomous driving, we are the #first autonomous shuttle provider in Europe authorized to operate at #Level4 in mixed traffic, on a public road.
Thank you @Djebbari_JB for your support.#AutonomousFuture #Today
More info: https://t.co/8StXrbT2T6 pic.twitter.com/jP9Ze8zjav— EasyMile (@Easy_Mile) November 22, 2021
Si plusieurs tests ont été menés dans le monde entier (Australie, USA, Finlande, Singapour, etc.), ils ont été effectués sur des sites et des circuits privés. L’autorisation permettra, pour la première fois, de faire rouler la navette sur des « routes ouvertes », c’est-à-dire en ville par exemple, et ainsi déployer cette technologie au sein de la « jungle urbaine » où les comportements des autres usagers ne peuvent être anticipés à 100%. En effet, l’engin doit être en mesure d’appréhender son environnement, de détecter les éventuels obstacles, de s’insérer dans le traffic et d’adapter sa vitesse en fonction de la circulation. Parmi les avantages de cette technologie, on retrouve ce qu’on appelle la « flexibilité », c’est-à-dire le fait de pouvoir déployer des véhicules en fonction de l’offre et de la demande.
Pour le directeur d’EasyMile, « il s’agit d’une étape importante vers la commercialisation de la conduite autonome, tant sur les grands sites privés que sur les routes publiques. » Si tous les voyants sont au vert, on pourrait donc bientôt voir ce genre de navettes rouler en ville aux côtés des trottinettes. Et c’est ça aussi, la mobilité de demain.