
Silencieux et sans rejet de pollution, l’Electrojet devrait réconcilier plagistes et fans de sports nautiques.
La plage se divise en deux camps : ceux pour qui la mer est un terrain de jeu pour les sensations et la vitesse. Et ceux qui viennent se détendre et haïssent le ballet des scooters des mers. Jusqu’ici, on ne pouvait pas écarter les arguments de ces derniers, pointant le bourdonnement de guêpe incessant et l’odeur de fumée écœurante que les sports mécaniques laissent dans l’eau.
À pied d’œuvre, l’industrie présentait plusieurs projets sans qu’aucun n’arrive à passer le cap de la mise en vente. Les Hongrois de Narke prennent donc la pole position puisqu’ils viennent de sortir la première moto-marine électrique.
55 km/h pendant 90 minutes. L’Electrojet est tout ce qu’on pouvait imaginer d’un tel engin : une structure légère en matériaux composites renforcés avec à l’intérieur un moteur 45 kW dont les 60 chevaux permettent de viser les 55 km/h.
La batterie lithium-ion se déclipse pour être remplacée au pied levé. Selon Narke, elle se recharge en un peu plus de deux heures et tient une heure et demi à vitesse de croisière – donc pas en essorant la poignée comme un cinglé. Et c’est peut-être là sa faiblesse.
« Il ne s’agit pas d’un modèle thermique existant transformé, mais d’une toute nouvelle expérience de navigation […] sans aucun rejet polluant, et avec un faible niveau sonore. »
Ni pollution, ni vague. Le seul but de monter ce genre de scooter est de s’en payer une bonne tranche et non de trouver un moyen de transport confortable pour aller faire ses courses au port d’à côté. Ce qui n’empêche pas le constructeur hongrois de fanfaronner. Testé au printemps sur des lacs et présenté en avril dernier comme prototype, son jet-ski électrique sera bien le premier commercialisé dans les mois à venir. Il a donc déjà gagné sa course.