
En Amérique, où tout est possible, on tente déjà de transporter des pétards grâce aux drones. Fini les coins de rue sombres et les halls sordides, la bicrave s’envoie en l’air... ou pas.
Transporter de la drogue par drone, les narcos le font depuis un moment. La DEA (police américaine spécialisée contre le trafic de drogue) en a eu la preuve en janvier 2015 lorsqu’un engin autonome rempli ras la musette de méthamphétamines s’est écrasé sur un parking de Tijuana à quelques mètres de la frontière avec les USA. Les dealers avaient visiblement mal lu la notice, car l’appareil était en surcharge et s’est tout naturellement crashé.
Envole-toi petit bédo. En Californie, où le cannabis à usage récréatif est légalisé depuis novembre 2016, des startups comme MDelivers et Eaze ont bien potassé le mode d’emploi des drones afin de pouvoir livrer l’herbe par les airs. Le Bureau californien du cannabis, redoutant déjà les vrombissements chargés en THC, vient officiellement d’interdire « l’utilisation de drones afin de livrer de la drogue à d’éventuels clients ». La raison invoquée : « Faire circuler de la drogue douce à la vue de tous n’est pas une bonne chose. » Tu m’étonnes. Défense aussi de livrer en voiture, bateau, train, vélo, trottinette ou même en moonwalk. Seuls des camions fermés, agréés et traçables via GPS seront habilités à transporter la came. Bilan des courses : pour consommer, il faut encore marcher.
Médoc à domicile. Livrer de l’herbe chez soi, c’est donc déjà techniquement possible. Il ne reste plus alors qu’à ce moyen de transport d’offrir suffisamment de garanties en matière de sécurité pour que les autorités donnent leur feu vert. En France, viendra peut-être un jour où le cannabis à usage thérapeutique (ou même récréatif) sera autorisé. Qu’on habite dans les Charentes profondes ou dans la vallée du Vezouze, on pourra peut-être bientôt recevoir par voie aérienne sa dose pour soigner son anxiété, atténuer ses douleurs chroniques ou soulager sa chimio.
OK, ce n’est pas demain que vous allez pouvoir rester tranquillement dans votre canapé (rappelons que la consommation comme la vente de stupéfiants sont encore interdites). Mais c’est peut-être pour après-demain. En attendant, une société islandaise annonce avoir débuté la livraison de bières et de burgers par drones. À la vôtre.