
Retenez le nom de ces petits deux-roues électriques, vous risquez d’en entendre parler.
Cet obscur objet du désir. Mi-décembre le constructeur taïwanais Gogoro annonçait le lancement de deux scooters électriques en Israël. C’est le premier marché étranger où l’entreprise s’essaye. Côté européen, en attendant qu’elle se décide à déployer des ambitions internationales d’envergure, d’aucuns trépignent d’impatience. Mais qu’est-ce qui rend les scooters Gogoro si désirables (toute proportion gardée) ?
On se connait non ? Gogoro, c’est l’entreprise qui fournissait (feu) la plateforme de scooters en libre-service COUP. À Paris comme à Milan, où ils étaient déployés, nombreux sont les utilisateurs qui ont eu l’occasion de monter sur un de ces objets en constatant leurs atouts. Par exemple, le dernier modèle en date, le VIVA, est léger (80 kilos), propose une autonomie convenable (environ 85 kilomètres) et se décline en (équivalent thermique de) 50 ou 100 centimètres cubes. Pour ne rien gâcher, le design est réussi, à la fois minimaliste, pop, coloré et… personnalisable.
Mais Gogoro est surtout un gros concept que l’on aimerait voir importé ici : un réseau de stations de recharge, unique en son genre. Les scooters Gogoro sont vendus avec des batteries amovibles. Une fois cette dernière vide, il suffit de se rendre dans une « GoStation » (présente dans tout Taïwan avec plus de 1000 points ouverts 24/24) pour l’échanger contre une déjà chargée. Une idée aussi bonne que simple qui permet d’éviter les temps de charge.
Plus un frein. Un super atout pour se démarquer de la concurrence même si, comme le rappelait Le Monde récemment, la recharge n’est plus un frein à l’essor de l’électrique. Avec un réseau de bornes de plus en plus dense et des avancées technologiques permettant de « faire le plein » de plus en plus vite, la France pourrait tenir son cap d’un million de véhicules électriques et hybrides rechargeables vendus à l’horizon 2022. Parmi eux, combien de Gogoro ?