C’est une évidence : le déploiement des énergies renouvelables (solaire, éolien, etc.) permet de réduire les émissions de CO2. Mais ces ressources inépuisables sont également variables — il n’y a pas tout le temps du vent, et le soir, il n’y a plus de soleil. De l’autre côté, la France, comme d’autres pays, font face à un manque de solutions de stockage de l’énergie. Généralement, l’électricité qui vient d’une énergie renouvelable est consommée dès qu’elle est produite. Mais ce n’est pas forcément au même moment que les Français en ont besoin, notamment entre 18h et 22h.

La question : comment faire pour que l’électricité verte puisse vraiment alimenter les besoins des français ? L’une des réponses : utiliser les voitures électriques. Et plus précisément la technologie V2G. Celle-ci est déjà opérationnelle et est en cours de déploiement dans le monde (il y en aurait environ 200 en France pour l’instant).

@NatureComms published a study stating, “Electric vehicle batteries alone could satisfy short-term grid storage demand by as early as 2030.”

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— Recycling First (@RecyclingFirst) January 21, 2023

V2G signifie en anglais vehicle-to-grid, que l’on peut traduire par du « véhicule vers le réseau électrique ». Cette technologie permet d’aller puiser l’énergie stockée dans la batterie d’une voiture pour la ré-injecter dans le réseau en temps-réel, en fonction des besoins ou de la demande. Et notamment de l’énergie renouvelable qui se serait greffée un chemin jusqu’à votre véhicule. En résumé, les batteries feront partie des solutions de stockage de demain afin de développer la production mais aussi la consommation d’énergie verte.

Et selon l’étude d’un chercheur de l’université de Leyde aux Pays-Bas, récemment publiée dans la revue Nature Communications, les véhicules électriques devraient être assez nombreux d’ici 2030 pour être une solution très sérieuse afin d’équilibrer le réseau et mieux intégrer ces énergies renouvelables dans le mix énergétique.

EV batteries alone could satisfy short-term grid storage demand as early as 2030 https://t.co/spIJP0E4Mt

— Angsuman Chakraborty (@angsuman) January 21, 2023

Concrètement, comment ça marche ? Soyez rassuré, l’idée n’est pas de piller l’énergie de votre voiture et de vous laisser à plat juste pour équilibrer le réseau. Via un smartphone, le conducteur indique à quel moment il aura besoin de son véhicule — par exemple le lendemain matin à 8 heures pour se rendre au travail — et il sera assuré d’avoir un véhicule chargé entre 70 et 90 % à ce moment-là. Par contre, tant que le véhicule est branché, il sert de source de stockage.

Selon l’auteur de l’étude, le chercheur Chengjian Xu, il sera essentiel de mettre en place des récompenses financières pour les conducteurs qui utilisent cette technologie, voire en faire une obligation pour les flottes des entreprises. Ceci étant dit, il faudra s’assurer que le V2G n’ait pas d’impact négatif sur la durée de vie des batteries. Les prochaines générations ont en tout cas conscience qu’il faudra faire plus pour la planète. Ils poussent d’ailleurs leurs parents à rouler en électrique. Et vu l’aide qu’elles pourront apporter à l’avenir, ce n’est pas une mauvaise chose.

Crédit photo Une : Flickr Portland General Electric