Prioritaire. La section du code de la route dédiée au piéton est assez conséquente mais la règle est on ne peut plus simple : « quoiqu’il arrive, [le piéton a] toujours la priorité sur la chaussée ». Refuser de céder le passage à un piéton est une infraction punie d’une amende de 135 €, assortie – depuis un renforcement de 2018 – d’un retrait de 6 points sur le permis de conduire (article R415-11). Et ce, que le piéton franchisse la route sur le zébra qui lui est réservé ou qu’il marche en dehors des passages cloutés…

Ville = passage piéton. Est-ce que cela veut dire que les piétons peuvent traverser n’importe où ? Non. Le code de la route précise qu’ils doivent emprunter les trottoirs, respecter les feux piétons (bonhomme rouge) quand il y en a et utiliser les passages piétons pour traverser les voies, sauf «  exceptionnellement, s’il n’en existe pas à moins de 50 mètres ». Dans le cas contraire, un piéton encours lui-même une amende de première classe.

Sauver des vies. En vérité, les piétons ne sont véritablement prioritaires que dans… les zones piétonnes. Signalées par un panneau à leur entrée, elles remplacent tout marquage au sol ou signalisation verticale pour les automobilistes, cyclistes et autres qui doivent leur céder le passage.

La raison de cette priorité permanente donnée aux piétons est évidente : le code de la route reconnaît ainsi qu’il est l’usager de la route le plus fragile de la voirie et doit, à tout instant, être protégé d’un accident potentiellement fatal. En 2021, l’ONISR comptabilisait encore la mort de 414 piétons dont 300 en agglomération. Un chiffre qui augmente chaque hiver lorsque la visibilité baisse. Ce pourquoi vidéo-surveillance et vidéo-verbalisation se développent sur ce point dans plusieurs villes de France, sans que l’utilisation à outrance du smartphone quand on marche (pourtant cause de nombreux accidents) soit encore sanctionné. Sur la route, qu’on marche ou qu’on roule, tout le monde a sa part de responsabilité.