
Pour réduire sa facture d’électricité, la régie francilienne envisagerait de baisser le thermostat dans les stations de métro, les rames, les bus mais aussi dans ses bureaux. La ventilation pourrait quant à elle revenir à 80%, au lieu du 100% imposé depuis la crise sanitaire.
Transports et froid en commun. Un pass navigo plus cher, des métros moins chauffés et même des réductions de vitesse : les mesures envisagées par la RATP à cause de l’inflation sont pour le moins déprimantes. D’après des articles publiés par Le Parisien et Bloomberg, qui détaillent les réflexions en cours au sein de la Régie Autonome des Transports Parisiens, plusieurs décisions pourraient bientôt être prises pour réaliser des économies d’énergie — la facture serait déjà de +33% cette année. La première ? Baisser la température dans les stations de métro, dans les rames et dans les bus, mais aussi dans les bureaux. « Déjà stressés par des attentes plus longues, les usagers vont devoir patienter dans un environnement moins chauffé cet hiver. Autant dire qu’ils risquent d’être très remontés contre la RATP », écrit le site américain en conclusion de son article.
Parmi les autres pistes envisagées, on retrouve la réduction de la vitesse des escalators et tapis roulants, mais aussi des métros et des trains — de combien exactement, le site ne le précise pas. Aussi, la ventilation, qui fonctionne à 100% depuis la crise sanitaire, pourrait retrouver son niveau antérieur, avec un fonctionnement à 80%.
The Paris transit system is doing its part to save power: Expect colder temperatures, slower escalators and reduced train speeds https://t.co/Gv9fVaVWoA
— Bloomberg Green (@climate) October 1, 2022
Rhabillés pour l’hiver. Si la RATP réfléchit à ces mesures, c’est parce qu’elle ne veut pas couper dans son secteur le plus énergivore : l’exploitation des transports. « Ce qui ferait vraiment baisser la consommation, c’est de baisser l’offre de transports, mais cela, on ne le veut pas », a indiqué au Parisien Marie-Claude Dupuis, la directrice stratégie, innovation, développement du groupe RATP. D’où les réflexions sur la baisse des températures et les réductions concernant les vitesses.
Si des actions sont déjà menées pour moins gaspiller — mise en place de lumières LED ; systèmes de récupération de l’énergie du freinage ; utilisation de la chaleur du métro pour chauffer des habitations, etc, la crise oblige la RATP à faire des choix radicaux. Même si au bout de la chaîne, c’est bien l’usager qui en paiera les conséquences.