
Une loi fédérale vient de réduire le montant de la TVA sur les billets de train pour le rendre plus accessible que l’avion.
Danke schön. Cela faisait 17 ans que la société nationale des chemins de fer allemands n’avait pas baissé ses tarifs, malgré une solide concurrence. Pourtant, la Deutsche Bahn (DB) vient de sauter le pas et a réduit ses prix de quasiment 10% sur les trajets de ses lignes Intercity-Express – l’équivalent de notre TGV. Il ne s’agit pas d’une promotion mais de l’application de la nouvelle loi fédérale : l’État a en effet décidé d’abaisser la TVA sur les trajets de plus de 50 kilomètres.
-10% sans carte. Jusqu’à présent, la TVA sur les billets de train était de 19%. Le gouvernement l’a pratiquement coupée en trois, en la réduisant à 7%. Étant l’unique actionnaire de la DB, il a été facile de répercuter cette loi sur le prix des billets qui tombent de 10% en moyenne. Si vous vous demandiez comment on dit « à nous de vous faire préférer le train» en allemand, maintenant vous savez.
⚠️ Wegen Preisanpassungen durch die Mehrwertsteuersenkung am 1.1.2020 stehen die Buchungsfunktion und der Sparpreisfinder auf https://t.co/G2GfCIIw7s & im DB Navigator heute ab ca. 23:30 Uhr nicht zur Verfügung. Buchungen sind voraussichtlich morgen gegen 5:00 Uhr wieder möglich.
— Deutsche Bahn Personenverkehr (@DB_Bahn) December 31, 2019
Et la France ? L’objectif avoué est d’inciter à préférer le train que l’avion et réduire les émissions de CO2 du secteur des transports. L’an dernier, le gouvernement avait déjà voté la hausse de la taxe carbone (de 10 à 25 euros par tonne de CO2) entraînant une augmentation des prix du carburant (+7 centimes/litre). N’empêche, nos voisins sont en bonne voie pour atteindre leur objectif de 55% d’émissions de gaz à effet de serre en moins d’ici la fin de la décennie.
Pourrait-on imiter cet exemple ? Oui, mais c’est plus délicat. Notre TVA s’élève à 10% seulement sur les voyages en train. Elle n’était que de 7% en 2014 mais sa hausse visait à financer un important programme d’investissements. L’ouverture à la concurrence pourrait jouer dans ce sens.