
En expérimentation depuis quelques semaines à l’aéroport Toulouse-Blagnac, ces « tracteurs » électriques et autonomes serviraient à mieux gérer l’arrivée des bagages tout en améliorant la sécurité.
Une première mondiale est en cours à Toulouse, plus précisément près de la piste d’atterrissage : le premier tracteur à bagages autonome roule et transporte vos bagages de l’avion jusqu’au terminal d’arrivée en conditions réelles. Le véhicule, baptisé Tract AT135 et fabriqué par la société Charlatte Autonom, est évalué depuis novembre par Air France afin de généraliser ce système à d’autres aéroports dès l’année prochaine.
L’engin possède deux modes : manuel et automatique. Il peut donc être conduit par un agent si besoin. Car pour le moment, Tract AT135 ne s’approche pas trop des avions : « Le véhicule circule depuis les galeries bagages au hall d’embarquement. Un opérateur de manutention renseigne sur une tablette tactile le point de parking où l’engin est attendu. Le véhicule s’approche mais ne franchit pas la zone avion. C’est un opérateur qui reprend le volant pour se garer sous l’appareil », explique Bastien Devaux, président de Charlatte Autonom.
Le temps, c’est de l’argent. La raison de cet éloignement ? L’engin, qui peut rouler à 24 km/h et tirer jusqu’à 25 tonnes, est muni de capteurs (Lidar, caméras, GPS, etc.) et il n’a pas le droit d’être trop près des avions pour éviter les interférences. Le mode auto est donc désactivé pour les dernières manœuvres. Même si elles sont peu nombreuses, le but des navettes autonomes est de réduire les accidents sur les pistes (le tracteur détecte les obstacles) mais aussi de gérer plus efficacement l’arrivée des bagages pour éviter les pertes et les attentes trop longues. C’est aussi une manière de fluidifier le mécanisme pour, a fortiori, aller plus vite et réduire la durée des escales qui coûtent chères aux compagnies ariennes (plus un avion passe de temps au sol et plus la compagnie paie de taxes).
L’expérimentation, qui ne concerne que les appareils d’Air France, se terminera à la fin du mois. Un décision sera prise pour donner le feu vert aux navettes autonomes dans d’autres aéroport dès 2020. Une première étape avant les avions autonomes ?