
Cela ne refroidira pas le climat mais cela va éviter des accidents tragiques et des retards en cascade.
Heavy metal. Un rail, c’est de l’acier, un métal résistant mais sensible à la température. Il chauffe vite, conserve la chaleur et se dilate facilement. Chaque nouvelle canicule le prouve, la chaleur et un trafic intense déforment les rails, forçant à interrompre la circulation. Parmi les conséquences possibles, des accidents sont à craindre. Mais le plus souvent, la SNCF se contente de réduire la vitesse des trains dès que les capteurs installés sur les voies détectent une température supérieure à 45° dans l’installation. Hélas, même l’électronique peut flancher sous l’effet des températures…
⚠️ ALERTE CANICULE ☀️
Les équipes @SNCFReseau sont pleinement mobilisées pour prévenir les effets de la #Canicule sur les voies. Une conséquence potentielle de la #chaleur, la dilatation des rails, expliquée ici en images ➡️https://t.co/DWbWz3T8Zy #InfraFerroviaireetCanicule pic.twitter.com/E3nS2q3K9M— SNCF Réseau (@SNCFReseau) June 24, 2019
De l’autre côté du Rhin, on a envisagé une solution plus simple : un bête coup de peinture. Selon une étude menée des polytechniciens de Zurich, en repeignant les rails avec une teinte plus claire, on réfléchit plus de lumière, donc d’UV qui conduisent la chaleur. L’expérience suisse démontre qu’une voie (le rail et son lit auquel il est fixé) repeint est 7° moins chaud en plein soleil.
Accroche-toi au pinceau. S’emparant de cette démonstration, la Deutsche Bahn (opérateur ferroviaire allemand) a fait un test en conditions réelles en 2019 avant d’investir dans la peinture blanche. Un tronçon de la ligne à grande vitesse qui relit Hanovre à Würzburg (en Bavière) a déjà été blanchi et le reste du réseau est en ligne de mire. L’Autriche s’y met aussi tandis que les Suisses ont entamé leurs voies de tramway.
Une solution peu coûteuse qui, doublée d’une végétalisation des voies, pourrait aussi agir pour notre bien en absorbant la température en ville et périphérie, stoppant les îlots de chaleur.
Crédit photo : AFP