
C'est la conclusion d'une note publiée par l’Institut Montaigne, où l'on apprend que les jeunes de 18 à 26 ans estiment à 85 % que le permis est d’une importance primordiale pour le premier emploi. Soit un point de moins que le fait d’avoir un diplôme reconnu (86%).
L’obtention du permis de conduire est l’une des étapes les plus importantes dans la vie d’un jeune Français. Pour certains, il permet de partir avec ses amis en vacances « sur la côte », mais pour beaucoup, il permet de rentrer efficacement dans la vie active. À ce propos, l’Institut Montaigne vient de publier une note afin de décrypter la manière dont le permis était réellement perçu par les jeunes. Et même s’il est dur et cher à avoir, même s’il y a des alternatives, il reste nécessaire.
📊 – Pour plus d’un français âgé de 18 à 26 ans sur deux (53 %), l’absence de permis a pu constituer un frein pour décrocher un emploi.
Il est en effet considéré indispensable pour 85 % d’entre eux, au même degré que le fait de disposer d’un diplôme reconnu (86 %).
— Institut Montaigne (@i_montaigne) May 18, 2022
La France sous nos yeux. Aujourd’hui, dans l’Hexagone, près de 7 jeunes sur 10, entre 18 et 26 ans, déclarent avoir leur permis. S’il est jugé indispensable, tous n’ont pas les mêmes obligations vis-à-vis du sésame, selon leur lieu de résidence. Lorsque l’on regarde les chiffres de la note, 45 % des 18 à 24 ans en région parisienne ont le permis contre 77% en zone rurale. Ne pas avoir de permis est surtout un handicap pour les habitants des zones rurales, des secteurs ne disposant pas de transport public efficace. Sans moyen de se déplacer, il devient alors aussi important qu’un diplôme.
Baptiste Larseneur, auteur de la note, résume bien la situation pour FranceInfo : “Les freins à la mobilité de façon générale, c’est entre 1,5 et 2,5 points de chômage. Donc l’absence de permis de conduire est identifiée comme l’un des freins à la mobilité. »
L’appel du Permis B. L’Institut Montaigne, à tendance libérale, dresse quelques pistes de réflexion pour faciliter l’examen. Pour que son obtention soit plus facile, il considère qu’il serait intéressant d’augmenter le nombre d’examinateurs afin d’accroître le nombre de créneaux, ou que le permis puisse être pris en charge dans le cadre du service civique national universel. Une manière de délivrer un examen alourdi par des rigidités d’apprentissage et des contraintes budgétaires. Espérons que l’Institut soit entendu.