
Depuis 2018, la métropole du Grand Paris perd en moyenne 6800 voitures et utilitaires légers par an, soit 0,2 % du parc. Et d’après une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), c’est une première.
En 10 ans, la pollution automobile a diminué de 35% en Île-de-France, et ce n’est pas la seule chose en baisse dans la région. Le nombre d’immatriculations est aussi en diminution. Après avoir été en constante augmentation de 2012 à 2018, le nombre de véhicules immatriculés du Grand Paris a commencé à diminuer. Une information transmise par l’Atelier parisien d’urbanisme dans sa dernière enquête sur l’évolution du parc automobile de la région de 2012 à 2021.
Une étude de l'APUR indique une légère baisse du parc automobile dans la métropole du Grand Paris depuis 2018. Pour confirmer cette tendance, il faut poursuivre sans relâche les investissements dans les alternatives à la voiture en solo pic.twitter.com/LT22r9tjna
— AUT / FNAUT IdF (@Asso_usagersidf) May 8, 2022
Cherche automobiliste désespérément. Pour l’APUR, la principale raison de cette baisse d’immatriculation vient du durcissement du contrôle technique de 2018. Le nombre de défauts vérifié est passé de 400 à 600 et cela aurait accéléré la sortie des vieux véhicules sans qu’ils soient remplacés. Le développement des mobilités douces, des ZFE et bien évidemment de la crise sanitaire auraient aussi contribué à l’accélération de cette diminution.
Selon Olivier Richard, directeur d’études à l’APUR, il s’agirait d’une tendance de fond pour la démotorisation. À Paris, le nombre de véhicule par ménage est passé de 0,52 en 1990 à 0,39 en 2017, soit le même niveau qu’en 1975. Un phénomène qui se retrouve au delà du périphérique, car dans la métropole il est passé de 0,73 en 1999 à 0,66 en 2017.
Work in progress. Les achats de véhicules neufs sont aujourd’hui bien moindres qu’en 2012, mais ils sont aussi bien différents. Le développement des stations de recharge, des aides à l’achat pour l’électrique ont bousculé le comportement des consommateurs. Les ventes de voitures hybrides et électriques sont en constante augmentation sur 10 ans. Quasiment nulles en 2012, on en compte 7000 dans la métropole en 2020. Pourtant, au 1er janvier 2021, les électriques ne représentaient qu’1% du parc du Grand Paris. La transition complète du marché automobile, ce n’est pas encore pour tout de suite.