
En région parisienne, 700 000 trajets quotidiens ne se font plus en voiture. Par rapport aux chiffres de 2010, c'est une bonne nouvelle pour la planète. Moins bonne si vous aimez votre RER moins blindé…
« C’est un vrai renversement », commente Valérie Pécresse à la publication de l’Enquête Globale Transport qui rend compte des habitudes des Français. Pour la première fois depuis 50 ans, il apparaît que les Franciliens délaissent leur voiture pour 4,7% de leur trajets, soit 700 000 déplacements sans volant. Consécutivement, les trajets en transports en commun connaissent, depuis 2001, une croissance de 13%. Un triomphe, selon la présidente de la région, de sa politique de mobilité.
Tous nomades. Et il est vrai qu’elle est clairement en hausse : l’enquête, menée par Île-de-France Mobilités, comptabilise 43 millions de déplacements quotidiens dans la région, ce qui est 5% de plus qu’en 2010. Dans le détail, un Francilien réalise en moyenne 3,8 déplacements journaliers, parcourt 18 kilomètres et passe 1h30 dans les transports.
Une moyenne qui augmente à Paris (4,3 déplacements/jour) mais sur une distance plus réduite – seulement 12 kilomètres journaliers cumulés. Notons aussi que, contrairement aux apparences, la capitale n’est pas un passage obligé : seulement 10% des trajets relient la banlieue à Paris. Ce qui facilite le recours aux transports en commun (1 million de trajets par jour) et alternatifs.

Qui ne marche pas n’est pas Francilien. Contraints par les vignettes Crit’Air, dégoûtés par les bouchons, lassés de chercher où stationner, l’Île-de-France laisse la voiture au parking. Mais pas seulement au profit des bus et transports ferrés. Près de 380 000 déplacements sont chaque jour effectués en mobilité douce : le vélo progresse de 29% et la trottinette seule recueille 130 000 trajets. Sans parler des 17 millions de déplacements piétons journaliers.
Mais la réduction du nombre de conducteurs parisiens cache une bonne nouvelle : la fin de l’autosolisme au profit du covoiturage. Si Paris a donné le La en matière de politique anti-voiture, les répercussions se font entendre jusque dans la petite couronne : l’habitude de prendre sa voiture pour aller travailler a fondu de 13% dans les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne. Une tendance qui va s’accentuer avec le durcissement des contraintes et Zones à Faible Émission mais aussi les incitations comme la location de vélos électriques Véligo et les investissements en trains électriques et tickets dématérialisés à la RATP.
Nous poursuivons la transition énergétique des bus en @iledefrance avec le déploiement de bus électriques ou GNV en petite et grande couronne ! Ça bouge ! https://t.co/CJRlbUA9HL
— IDF Mobilités (@IDFmobilites) November 13, 2019