
Mais seulement en journée. La nuit, on pourra continuer d'écraser la pédale jusqu’à 130 km/h.
30 km/h en moins. Le gouvernement néerlandais a voté le 13 novembre plusieurs mesures en faveur du climat, notamment agricoles, mais les transports sont évidemment concernés. Le pays interdit toute construction de nouvelles routes (imitant une récente loi belge) et projets de construction d’aéroport. Plus surprenant : le parti qui avait rehaussé la vitesse sur autoroute à 130 km/h (au lieu de 120) en 2012, vient de légiférer pour… les abaisser à 100 km/h.
Le jour et la nuit. Cette nouvelle limitation de la vitesse s’imposera sur toutes les autoroutes du pays dès 2020 entre 6h et 19h. Passée cette heure, la fréquentation étant moindre, la vitesse maximale repasse à 130 km/h. Cela aurait pu être pire ; au sein de la coalition gouvernementale, une proposition souhaitait abaisser directement à 80 km/h. Quant au réseau secondaire – douloureusement tombé à 80 km/h en France – les édiles hollandais envisageaient de passer toutes les nationales à 60 km/h… De quoi donner des sueurs froides à nos gilets jaunes.
N’empêche, avec ses “deux fois deux voies” à 100 km/h, les Pays-Bas ont désormais la limite de vitesse la plus basse d’Europe.
Émissions impossibles. Ce qui a motivé le gouvernement néerlandais à mettre en place ce tête à queue législatif ? Rien de moins qu’une décision de justice européenne. Le tribunal confirmait que les émissions d’oxyde d’azote des Pays-Bas étaient bien au-delà des engagements pris par le pays en 2015. Ce n’est pas de gaîté de cœur mais le premier ministre Mark Rutte a donc pris cette décision « pour éviter une paralysie des Pays-Bas ». En effet, près de 18 000 chantiers de construction ont été stoppés car les grues et bulldozers sont tout aussi polluants. Pour relancer le pays, il a fallu faire un choix. Objectivement, les Néerlandais ont plutôt besoin de nouvelles habitations et de digues pour contrer la montée des hauts.