Calé au démarrage. En novembre 2019, le constructeur automobile chinois Geely se préparait une belle année 2020 : son nouveau SUV compact, l’Icon, disponible en motorisation hybride, allait se faire une place au soleil (forcément levant). Il devait sortir le 14 février mais n’a jamais démarré : la crise du coronavirus a mis tout le monde à l’arrêt… Les usines relancées avant le printemps, l’Icon est enfin sorti ; et pour que ses clients n’aient nulle crainte d’être contaminés, Geely a mis le paquet.

Plateforme de décollage. D’abord, le SUV est la première voiture équipée de série d’un système de purification de l’air certifié N95, un filtre installé dans la climatisation capable de tuer toutes les bactéries et virus. De plus, l’Icon n’est disponible à la vente que par une plateforme en ligne sur laquelle on peut paramétrer toutes les options, choisir son contrat de financement et son assurance et fixer une date et adresse de livraison. Enfin, le véhicule sera intégralement désinfecté et ionisé avant d’être livré. Pour garantir que personne n’a touché les clés avant vous, elles vous seront portées par un drone dans un sac hermétique.

Le concessionnaire prend de la hauteur. Tel le drone s’envolant, vous lèverez sûrement un sourcil en vous demandant comment personne n’a pu toucher ces clés avant de les empaqueter sur le robot. Mais en Chine la solution semble plaire : Geely annonce avoir déjà enregistré 10 000 précommandes depuis février. Au point que ce constructeur a révisé ses objectifs de vente… à la hausse : « En regardant l’année 2020, expliquait son vice-président Victor Yang, nous pensons toujours que nous atteindrons l’objectif annuel d’1,4 million de voitures. » Soit 40 000 véhicules de plus que Geely n’en a vendu en 2019. Un défi puisqu’à l’échelle du pays, le secteur automobile accuse une chute vertigineuse de 79%. De là à dire qu’il suffit d’un drone pour les faire redécoller…