
Une énième illustration de l’intelligence de ces rongeurs.
Malin comme un rat. Récemment, une étude publiée dans Nature Communications (qui réclame un certain bagage scientifique pour être pleinement saisie), rapportait le travail de chercheurs de la Boston University quant aux capacités cérébrales des rats à constituer une cartographie de leur environnement. S’ils semblent anodins de prime abord, ces précieux renseignements sur le fonctionnement du système de navigation cérébral pourraient rendre les voitures plus intelligentes. Adaptées aux véhicules autonomes, ces données les aideraient à contourner les obstacles ou détecter les organismes vivants.
Si l’étude est financée par le ministère américain de la Défense, c’est que ce dernier a un projet derrière la tête : rendre les robots capables de naviguer dans des environnements complexes. En 2011 par exemple, suite aux explosions à la centrale nucléaire de Fukushima, des robots avaient été envoyés pour opérer sur le terrain, là où la radioactivité est trop élevée pour un être humain. Hélas, ces robots autonomes avaient été freinés par de nombreux obstacles. Grâce aux résultats de cette nouvelle étude, ils auraient pu s’adapter à la complexité des lieux.
Une avancée tout aussi bienvenue d’un point de vue économique si l’on considère l’intérêt que portent les Français aux véhicules autonomes. Selon une étude du loueur Entreprise, un tiers des Français seraient prêts à en acquérir une dès leur sortie (une proportion considérable) et 73% des Français interrogés lors d’une autre étude (réalisée auprès de 2500 individus) s’imaginent même « dormir et se relaxer » au « volant ». À l’échelle mondiale, la voiture autonome est d’ores et déjà un marché juteux qui devrait atteindre les 556,67 milliards de dollars d’ici 2026. Les cerveaux des rats n’ont jamais paru si précieux.