
Révélé au salon parisien de VivaTech, le prototype Poimo de la startup japonaise Mercari a pour ambition de rentrer dans n'importe quel sac, puis d'être gonflé sur commande, et fonction des besoins. Attention, asthmatiques s'abstenir.
Une moto sur mesure. Quand il est question du futur de la mobilité, l’Homme regarde souvent vers le ciel, mais il oublie souvent des idées toutes bêtes et, pour le coup, très terre à terre. Voilà pourquoi Mercari, en partenariat avec l’université de Tokyo, a songé à exploiter ce qui n’était jusque là qu’un gros jouet pour enfant : le ballon. Pas le modèle sauteur ou celui où l’on s’arrache les poumons lors des goûters d’anniversaire, non, mais celui capable d’être suffisamment gonflé pour devenir un engin à part entière. Et non seulement ça, mais aussi capable de rouler à l’électricité.
Cette invention a désormais un nom : Poimo, pour Pprtable and Inflatable Mobility, soit une autre idée du déplacement, à la fois écologique et ludique, et qui permettrait aux clients de ne l’utiliser qu’en cas de nécessité. Et le reste du temps, ledit ballon se dégonfle et se range dans un sac à dos, puisqu’il ne pèse que 6 kilos.
(🤖) Voici #Poimo !
Le petit « scooter » électrique japonais entièrement gonflable pour se déplacer en ville.#VivaTEch2022 @VivaTech pic.twitter.com/Ep3u1cfk5o
— Futura – inspirons l'avenir (@futurasciences) June 15, 2022
Une moto, mais pas que… Là où le Poimo explose la concurrence, c’est qu’il peut devenir, tel un Transformer, l’engin de votre choix. Selon Mercari, le prototype présente l’avantage d’être à la fois un vélo, un scooter, une moto ou un fauteuil roulant, puisque sa structure gonflable s’adapte à tous. Un modèle d’inclusivité en somme, et qui a fait fureur au salon VivaTech lors de sa première présentation au grand public.
Quant à la vitesse, ne vous attendez pas à vous faire flasher par les radars : impossible d’aller plus vite que 6 km/h, soit la vitesse d’un piéton. Mais c’est somme toute bien suffisant pour éviter la pénibilité en cas de blessure, d’handicap ou simplement, de coup de mou.
Mou, le Poimo l’est. Il rappelle d’ailleurs le projet fou de Google avec sa voiture à la carrosserie en chewing-gum, sauf qu’ici, au-delà de la blague, il est avant tout question du MaaS (pour Mobility as a Service) et de solutions pour la micro-mobilité urbaine. Ici, le poids est réduit au maximum, et l’autonomie est d’environ 1 heure, soit 6 kilomètres. C’est à la fois peu et beaucoup, mais suffisant pour les trajets quotidiens, pour peu qu’on ait la force de le regonfler pour rentrer chez soi, après le boulot…
An inflatable electrical scooter? Sign me up!
No it is not science fiction! The “poimo” project is the fruit of a collab between researchers from the University of Tokyo and the research and development division of the startup Mercari (Mercari R4D).#Innovation #Technology pic.twitter.com/jRPFUyG5QE
— Muchaneta K (@FashNerdEditor) November 14, 2020
En développement depuis quelques années, le Poimo devrait logiquement voir la demande gonfler au regard de ce qui a été présenté à VivaTech, ne serait-ce que par l’air, lui, n’est pas encore taxé, et que l’électricité, elle, n’affiche pas des records de prix dans les stations-services. En résumé, aux pompes à essence, on peut parfois préférer les pompes à vélo. La commercialisation, elle, n’est pas encore annoncée. Qui veut retenir son souffle ?