
Les métros ne roulent pas ? Qu’à cela ne tienne, la RATP vous renvoie vers des plateformes de location, de partage, d’emprunt… Autant de services appartenant à des entreprises liées au groupe RATP.
Correspondances. Anticipant la grève du 5 décembre, la régie des transports parisiens a consolidé un sérieux maillage de partenariats avec des solutions de mobilités alternatives aux métros et trains : covoiturage, VTC, scooter… Au total, 32 entreprises, incluant aussi des espaces de coworking ou un service de consigne, sont sollicitées pour cette journée noire avec des offres promotionnelles.
« Cette initiative, assure la régie de transport, n’a pas pour objectif de casser la grève », mais simplement « d’aider les voyageurs à faire face aux difficultés engendrées par ce mouvement social ». Cependant, le groupe de transport tire un autre avantage de cet épisode : l’activation de son réseau de sociétés.
[Mouvement social] En vue du 5 décembre, la #RATP se mobilise pour informer ses voyageurs et proposer des solutions de mobilité et de services complémentaires. Consultez toutes les informations sur notre page dédiée ➡️ https://t.co/9niFvAwSMs pic.twitter.com/UoQQvib6rQ
— RATP Group (@RATPgroup) November 28, 2019
Réseau souterrain. Depuis mars 2017, le groupe RATP possède un fonds d’investissement dédié aux startups ayant pour but d’inventer la mobilité de demain et l’avènement de la fameuse “smart city“. Au rang des lauréates, on trouve par exemple le covoitureur Klaxit ou les scooters à emprunter Cityscoot, les voitures Communauto à emprunter, ou le VTC adapté CityZen Mobility. Mais elle investit aussi au travers de sa filiale RATP Dev dans des solutions MaaS (« Mobility as a Service ») comme l’application TAC Mobilités à Annemasse. Une stratégie normale pour un groupe qui pèse 12 millions de voyageurs quotidiens en Île-de-France, mais qui est aussi implanté dans douze pays.
Poser les rails de la ville de demain. Révolutionner la façon dont on se déplace passe par l’intermodalité donc la complémentarité des services. L’avenir que construit la RATP combine des transports de masse (trains, bus) et des micro-trajets plus personnalisés (navettes autonomes, deux-roues).
L’objectif n’a jamais été de se contenter de faire rouler des métros et des bus, mais bien de développer la mobilité et l’expérience de ses clients.
C’est à cette fin que la régie a lancé en novembre son propre accélérateur de startups. Les lauréats de cette sélection (arrêtée en janvier prochain) auront à charge de concevoir des solutions innovantes pour :
- faciliter l’information des voyageurs ;
- augmenter l’accessibilité des transports ;
- automatiser et robotiser les véhicules ;
- déployer des intelligences artificielles (pensez « véhicules autonomes ») ;
- améliorer la qualité de l’air et réduire la pollution.
L’écosystème s’étoffe et même si la RATP ne prévoit pas aujourd’hui d’investir au capital de ces sociétés, elle bénéficiera de leurs expérimentations. Reste à savoir si, et comment, le capital humain, une autre des forces du groupe, s’inclut dans cette stratégie rayonnante.