
Face à l’urgence climatique, les moins de 35 ans abandonnent majoritairement les voyages à l’autre bout du monde et préfèrent partir moins loin, mais plus longtemps.
L’avion, c’est non. Ce n’est plus une surprise, l’avenir de la planète s’annonce morose si personne ne baisse le thermostat en urgence. En passant en revue les retentissements du réchauffement climatique en cours, le nouveau rapport du GIEC le démontre encore. Plutôt qu’attendre des politiques planétaires, une part de la population a déjà effectivement changé son train de vie et fait des concessions sur ses loisirs pour stopper les émissions de carbone.
Dans une récente enquête de Greenpeace, 88% des moins de 35 ans estiment qu’il est possible de passer de bonnes vacances sans prendre l’avion. Plus de la moitié (53%) trouvent que la France ou un pays frontalier restent même « le lieu de vacances idéal » où partir.
[Etude] Bonne nouvelle, la jeunesse est prête à prendre moins souvent l'avion pour ses vacances. On vous en dit plus dans un #thread, avec les principaux enseignements de cette étude confiée à @lobsoco https://t.co/FY5x4HDDnx
— Greenpeace France (@greenpeacefr) February 15, 2022
Le tourisme de masse a un coup dans l’aile. En cause, évidemment, l’impact environnemental des avions, 50 fois plus polluants qu’un trajet en train, à kilométrage et nombre de passagers égaux. C’est simple : les trois quarts des sondés considèrent qu’un vol doit rester exceptionnel. En fait, à peine un tiers (32%) des jeunes prennent l’avion au moins une fois par an pour un voyage de loisir, contre 53 % qui ne le prennent qu’une fois tous les 4 à 5 ans.
Un train d’avance. La solution ? Partir moins souvent et rester plus longtemps (pour limiter les voyages mais pas raboter les vacances) est plébiscitée par les trois quarts des sondés. Toutefois, ils sont 7 sur 10 à réclamer un développement du réseau ferroviaire pour pouvoir partir plus loin en diminuant leur recours aux avions. En cela, l’étude pointe du doigts les aides (notamment fiscales) au secteur aérien et 78 % des sondés proposent une solution concrète pour changer les habitudes : offrir un billet de train à chaque Français âgé de 20 ans valable n’importe où en Europe. Car au-delà des valeurs morales et des urgences, le coût reste déterminant et conditionne le choix des vacances dans presque 40 % des cas. Taxer ou subventionner sont donc les deux principaux leviers pour assurer une transition rapide.
Etude complète à retrouver ici


