
Dans une étude nationale, les piétons jugent durement les villes françaises et réclament des actions de la part de leurs élus.
Marche ou rêve ? Aujourd’hui, 6 Français sur 10 marchent tous les jours et autant trouvent cela « agréable ». Un constat réalisé par l’association Place aux piétons, qui surveille la « marchabilité » de nos villes en interrogeant 68 500 Français. Un enthousiasme qui cache une profonde disparité entre les grandes métropoles et les petites communes : quand on leur demande de noter leur ressenti de piéton, les Français des communes de moins de 5000 habitants jugent leur ville « plutôt favorable » et notent 10/20, mais les résidents des villes de plus de 200 000 habitants ne mettent que 7/20, les jugeant « plutôt défavorables » aux piétons.
Les résultats du "Baromètre des villes marchables" viennent d'être publiés
➡️Parmi les 43 000 réponses obtenues, une forte demande pour sanctuariser les trottoirs (panneaux, poubelles, scooters…) https://t.co/nH14LkDJI6 pic.twitter.com/GDe3V0PuLW
— Mathieu Chassignet (@M_Chassignet) September 7, 2021
Dégage de mon trottoir. En cause, 6 Français sur 10 accusent des conflits avec les véhicules motorisés, et autant trouvent qu’il est « dangereux » de se promener pour les enfants, personnes âgés et personnes à mobilité réduite. Le manque de confort est aussi pointé du doigt, attribué aux empiétements des trottoirs par des poubelles ou des terrasses (69%) mais aussi (67%) des stationnements non autorisés de voitures, livreurs et deux-roues.
Pour que ça change. Afin d’améliorer cet état de fait, les piétons réclament un meilleur entretien des trottoirs et zones piétonnes (41%), la verbalisation des véhicules gênant la marche (28%) la réduction de la vitesse autorisée (27%) près des lieux rassemblant des piétons (écoles, commerces…). Finalement, 70 % des interrogés réclament des aménagements pensés pour les marcheurs : bancs, fontaines, WC…
Des chiffres qui rappellent que les Français ont encore recours à la marche, avant, entre ou à la place d’autres transports et seraient prêts à marcher plus. Avec le temps, l’urbanisme des villes s’est développé autour de la multiplication des routes, au mépris des marcheurs ; il ne tient qu’à nous de ne pas répéter cette erreur maintenant qu’explosent les pistes cyclables et les mobilités individuelles (trottinettes en tête).
Avec à peine 50 répondants, le constat est fragile en mémoire de l'accident du 14 décembre 2018, où un piéton avait été mortellement renversé par un bus. https://t.co/piYop4bs01
— Collectif national "Place aux piétons" (@CPietons) September 9, 2021
Crédit photo Une : friendsoftheearthscotland