
A Castres, Éric Fedevieille aide les habitants à faire passer leurs vieux Solex au 21e siècle. Le succès est tel que des passionnés parcourent des centaines de kilomètres pour se rendre dans son garage.
Une passion qui rapporte. À Castres, dans le Tarn, au détour d’une avenue se trouve un commerce pas comme les autres : Pétrolette & Solexine. À première vue, ce garage semble être hors du temps où de vieilles publicités côtoient des clefs à molettes pleines de cambouis, pourtant dans cet établissement se pratique une activité bien moderne : le rétrofit. La technique consistant à remplacer le moteur thermique d’un véhicule par un moteur électrique.
Il y a deux ans, ce restaurateur chevronné a décidé d’échanger son tablier de cuisinier pour un bleu de travail afin d’accomplir son rêve : que ses Solex adorés puissent rouler sans bruit et sans pollution.
Pourvu que ça dure. Dans sa quête de l’électrification, Éric s’est rapproché de la startup Noil, une jeune pousse parisienne qui conçoit des kits d’électrification et aide à leur homologation. Ensemble, ils ont conçu un kit pour Solex, l’ont fait valider et le business d’Éric a pu débuter. Aujourd’hui, les possesseurs de mobylettes peuvent venir le voir et électrifier leur engin en toute légalité. Avec un moteur électrique, les modèles disposent d’une autonomie de 32 kilomètres pour environ deux heures de recharge.
Le retrofit, c’est bath. Depuis que la pratique a été légalisée en 2020, le retrofit s’est démocratisé et il est même financé. Le gouvernement a lancé des aides dédiée, ce qui fait baisser le prix de l’électrification d’un Solex à 500 euros chez Pétrolette & Solexine. Grâce à ce savant combo d’aides et de bonne conscience environnementale, Éric a retrofité déjà vingt bécanes en un an d’activité. Voilà un business plan solide.
Plus d’infos sur le site officiel.