
C’est le genre de nouvelle qui met du soleil dans votre journée. À quand la même chose chez nous ?
En mars 2018, le Portugal a produit plus d’énergie renouvelable qu’il n’en a utilisée. Concrètement, la production éolienne et hydraulique du pays (avec un petit complément de solaire) a permis de répondre à la totalité de ses besoins électriques.
Un nouveau record a été établi à hauteur de 103,6% sur l’ensemble du mois. Comparés aux 62% produits par les énergies renouvelables en mars de l’an dernier, il y a de quoi halluciner. Et se féliciter aussi : plus d’énergie renouvelable c’est moins d’émissions sales.
Selon l’Association portugaise pour l’énergie renouvelable et l’ONG ZERO, cette moisson d’énergies propres a évité à 1,8 million de tonnes de CO2 de finir dans l’atmosphère.
Sauf que voilà, le hic, c’est que le surplus a été perdu. Tout bonnement. Et cette réalité fâcheuse, on la doit au manque d’interconnexion entre le Portugal et le reste de l’Europe. Par exemple, le 11 mars dernier, le pays a produit 143% des besoins théoriques de ses citoyens. Résultat, dans l’incapacité d’être stockée ou exportée (notamment vers le voisin espagnol), la majeure partie du trop plein a été gâchée.
Le premier ministre portugais, Antonio Costa, s’est donc donné publiquement pour mission d’organiser rapidement une rencontre avec Mariano Rajoy, son homologue espagnol, pour trouver des solutions concrètes. Jamais très loin sur le sujet, il se murmure d’ailleurs qu’Emmanuel Macron pourrait être de la partie. L’autre bonne nouvelle, c’est que l’Europe est consciente de cette faille. Au niveau continental, les États membres ont donc pour objectif d’assurer 10% d’interconnexion d’ici 2020. Ce sera déjà un bon début, parce que gaspiller des ressources écologiques, c’est quand même un comble.