
La capitale de l’Oregon compte 600 000 habitants dont 4 000 dorment chaque soir dans les foyers d’accueil ou à la rue. Mais la municipalité a trouvé comment booster la solidarité de ses habitants : en leur confiant des mini-maisons.
Le deal est sympa : les propriétaires d’un jardin peuvent recevoir gratuitement un petit pavillon de 18,5 m2. Ils s’engagent alors à héberger pendant 5 ans une famille de SDF. Cette dernière payera 30 % du loyer, le reste étant assuré par la ville. Au bout de cinq ans, les hôtes pourront disposer de la maisonnette et en faire ce qu’ils en veulent : la transformer en chambre d’amis, en cabane pour les enfants, ou même la louer.
Vivre (tous) ensemble. Près de 200 propriétaires volontaires se sont déjà inscrits sur la plateforme mise en ligne par Portland. L’une d’eux, Becca Love, confie à Associated Press : « Ne pas avoir de logement ne fait pas de vous une mauvaise personne. Nous réfléchissions à une façon d’aider notre communauté parce que nous sommes privilégiés, mais nous ne savions pas comment faire. » Les jardins situés à proximité d’écoles publiques, de commerces, des transports et des garderies seront privilégiés, afin de faciliter la réinsertion à long terme des familles.
Micro maison, maxi intégration. Dès cet été, quatre familles bénéficieront de ce projet baptisé « Une Maison pour tous ». Si ce programme fonctionne, près de 300 micro-maisons pourraient être déployées dans Portland et ses environs. Le format définitif de la maison n’a pas encore été fixé et différentes rchitectures sont à l’étude. Mais à l’heure où certaines municipalités rivalisent d’ingéniosité pour éloigner les SDF des centres-villes, l’initiative de Portland démontre qu’un peu de solidarité mêlée à la bienveillance des pouvoirs publics peuvent résoudre les questions d’intégration et de logement.


