
Baptisé « Fischy », il est capable de plonger jusqu’à 80 mètres de profondeur afin d'aspirer les déchets plastiques qui pullulent dans les fonds marins.
Make our oceans clean again. Impossible de rester aveugle face à la pollution plastique car d’ici 30 ans si rien n’est fait, selon la fondation Ellen Mc Arthur, il y aura plus de plastiques que de poissons dans nos océans. Afin d’enrayer le processus, un ingénieur azuréen, Emmanuel Gil, a lancé en 2013 l’Organisation Mondiale pour la Protection de l’Environnement (OMPE) chargée de rétablir un environnement sain sur la planète. Depuis six ans, l’association basée à Villeneuve-Loubet près de Nice développe un projet afin de positionner sur chaque zone polluée de la planète 26 barges équipées de 100 drones récupérateurs de plastique Fischy.
Mécanique bien huilée. Sur chaque secteur maritime contaminé, les barges « anti-plastiques » seront reliées à une centaine de Fischy, qui grâce à des radars et sonars, descendront dans les profondeurs pour récupérer les déchets en filtrant l’eau. Une fois pleins, les drones ramèneront à la barge les ordures où une cuve les compressera afin qu’elles soient recyclées sur le continent.
Chaque barge sera alimentée en électricité grâce à des panneaux solaires posés sur toute la surface du pont supérieur. Totalement autonome, elle ne nécessitera aucune présence humaine à bord et sera dirigée via satellite depuis le siège de l’OMPE. Grâce à cela, le projet pourra être mis en œuvre dans un grand nombre de zones sur différents continents.
Job en plastique. Encore en phase de développement, le premier drone Fischy devrait voir le jour d’ici deux ans selon Nice Matin. Au total, le projet devrait coûter 50 millions d’euros et entrainerait la création de 15 000 emplois. Une bonne façon de croiser la courbe du chômage et de la pollution en mer.