
De nouvelles mesures ont été annoncées et proposées pour diminuer la pollution dans les villes où des Zones à Faibles Émissions (ZFE) sont ou seront bientôt mises en place. L’idée est de subventionner chaque colis livré, jusqu’à deux euros par colis la première année.
+ 354%. Enfourcher un vélo au lieu d’attacher sa ceinture, c’est le réflexe que le gouvernement veut promouvoir en ville. Pour les derniers kilomètres en ville, et faire face à la demande toujours croissante des livraisons tout en gardant un œil sur l’écologie et les émissions de CO2, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a un plan « cyclo-logistique » : développer l’usage du vélo-cargo pour les livraisons.
Si, en 2020, les ventes ont déjà bondi de 354% selon des chiffres de Union Sport & Cycle, repris par le gouvernement, l’État veut pédaler encore plus fort. Pour inciter plus d’entreprises et de livreurs à troquer la camionnette pour le deux-roues, une aide financière serait donc dans les petits papiers : « jusqu’à 2 euros par colis la première année (pour les 500 000 premiers colis) ; jusqu’à 1,30 euros pour 1,5 million de colis la deuxième année puis 0,60 euros pour 3 millions de colis la troisième année ».
12 m€ pour développer les livraisons en vélo-cargo, en particulier dans les zones à faibles émissions créées par la loi #ClimatRésilience.
Heureuse d’avoir présenté le plan de soutien à la cyclologistique pour des villes moins polluées, moins encombrées et moins bruyantes. pic.twitter.com/QC7uSHB8K1
— Barbara Pompili (@barbarapompili) May 3, 2021
Quatre villes tests. Cela fait plusieurs années que la logistique du dernier kilomètre est au centre des débats. De nombreuses solutions moins polluantes sont testées (livraisons autonomes, drones, véhicules électriques, triporteurs, etc.) pour réduire l’impact des émissions de CO2 mais aussi décongestionner les centres-villes. « Les commandes Internet, ce ne sont pas qu’un clic. Derrière, il y a toute une chaîne ; or les livraisons représentent 25 % des déplacements carbonés dans les centres-villes, et 30 % des émissions de gaz à effets de serre. Il faut tailler dans le gras et vite ! » insiste Maxime Ducoulombier, cofondateur de Synchronicity, spécialisée dans la livraison, au journal Le Parisien.
En plus des aides financières annoncées, le gouvernement indique que quatre villes « tests » ont aussi été pré-sélectionnées (Angers, Reims, Paris-Est-Marne et Bois et Grenoble) pour mettre en place des « dispositifs », sans donner plus de détails pour le moment. Au total, 12 millions d’euros sont déjà sur la table.
Le @gouvernementFR lance un plan national pour la #cyclologistique, afin d'accélérer le déploiement de modes de livraison propres : https://t.co/CjCieXUuBj
Exemple avec le #CycloMarché, une épicerie à #vélo qui propose des produits bio et locaux en circuit court. #MaiÀVélo ⤵️ pic.twitter.com/50WQVG3nvw
— Ministère de l’Écologie (@Ecologie_Gouv) May 3, 2021
Quelles sont les autres mesures pour favoriser le vélo électrique ? Depuis le 9 avril, la prime à la reconversion s’étend aux vélos électriques et donc aux vélos-cargos. En résumé, il est possible d’utiliser l’argent obtenu quand on met à la casse sa vieille voiture polluante pour l’achat d’un deux-roues. Cette nouvelle mesure élargit aussi le spectre des professionnels qui pourraient se mettre en selle, et qui ne sont pas concernés par les livraisons, comme les artisans (plombiers, électriciens, etc.) ou même des sociétés de déménagement.
Si certains vélos-cargos peuvent, avec leur « coffre », supporter plus de 200 kilos de matériel, les aménagements en ville doivent se poursuivre pour permettre aux professionnels qui feraient ce choix de se déplacer sans encombre. Et la pérennisation de certaines pistes cyclables, à Paris notamment, est un très bon début.
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