
Les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) viennent de sortir, et la « ville lumière » serait en fait la ville brouillard.
Faire fumer les voitures tue. Quatre millions de nouveaux cas d’asthme infantile tous les ans dans le monde. C’est l’un des chiffres clefs dévoilés par le rapport de l’OMS, et il fait froid dans le dos. Au total, la pollution routière serait donc responsable de près de 13% des nouveaux cas décelés tous les ans. Sachant que la planète compte actuellement 235 millions d’asthmatiques (400 000 en meurent tous les ans selon l’OMS), le calcul est rapide à faire pour comprendre à quel point les particules fines sont indirectement responsables.
Shanghai, grande championne de la pollution. Dans le bilan de l’OMS publié par la revue scientifique The Lancet Planetary Health, on apprend que 8 des 10 villes les plus touchées par ce fléau se situent en Chine, dont Shanghai sur le podium, mais que le pays le plus embrumé est la Corée du Sud. Dans tous les cas, le problème se situe à 92% dans les grandes agglomérations, mais surtout dans des régions respectant les niveaux recommandés par l’OMS. Dès lors, une conclusion s’impose pour l’organisme mondial : monter l’exigence collective face à la pollution automobile et durcir les normes.
Paris sous la brume. Et donc, quid de la capitale française dans ce classement ? Elle est 21ème, devant New York et Londres. Une fois n’est pas coutume, il n’y a pas de quoi être fier ; d’autant plus que ledit classement servira on s’en doute à souffler sur les braises du vieux débat autour des quais de Seine transformés en piétonnier. Même si certains chiffres semblent établir qu’on roule mieux à Paris aujourd’hui qu’en 2001, n’en reste pas moins que des efforts devront être faits par le prochain maire de Paris (Anne Hidalgo, son ou sa successeur.e) pour permettre à la capitale de mieux respirer.
En attendant de trouver une solution durable, le journal anglais du Guardian a depuis peu rajouté le niveau de CO2 dans ses bulletins météo. Visiblement, tous les indicateurs sont déjà dans le rouge.
Carbon Count will be part of @guardian weather report henceforth – great idea! Keeling would have approved #NOAA pic.twitter.com/W2LsRBdD6X
— EssaysConcern (@EssaysConcern) April 6, 2019