
En attendant de planer à l'électricité, la compagnie "low cost" envisage d'ajouter des piles à hydrogène sur ses appareils pour le temps qu'ils passent au sol.
Pollution exonérée. Le transport aérien produit à lui seul 3% des émissions globales de CO2. Pire, selon le cabinet de conseil Roland Berger, cette part pourrait atteindre les 24% d’ici 2050. Il y a donc urgence. Certains explorent la fin de l’exonération fiscale sur le kérosène, d’autres testent l’interdiction des vols courts… EasyJet compte s’adresser à la source du problème : le carburant. Si le tout-électrique tarde à valider les standards de sécurité du secteur, le champion du low cost entend déjà l’implémenter dès 2020… au sol.
Rouler à l’hydrogène. Concrètement, la firme aéronautique Safran a développé un système de propulsion combinant pile à hydrogène et moteurs électriques. L’idée est de substituer cette technologie aux réacteurs quand les avions oranges roulent avant le décollage et après l’atterrissage (ce qu’on appelle le “taxi”). Une solution partielle donc, mais pas négligeable :
En roulant sur moteur électrique, EasyJet réduira ses émissions CO2 de 1%, soit environ 50 000 tonnes de CO2 gagnées par an.
Orange blossom. Avec 79 g de CO2 par passager au kilomètre en 2017, EasyJet est la compagnie la plus écolo du marché. À défaut de faire des avions non-polluants, cette solution hybride permettra de réduire le bruit dans les aéroports et faire bouger le marché. À l’heure des mobilisations pour le climat, la société britannique met la pression sur ses compétiteurs pour faire décoller les alternatives au kérosène.