
Avec ses stations écolos, la startup Change Wind Corporation veut faire souffler un vent nouveau sur la recharge.
Wind of change. Imaginez une station service sans pétrole mais avec des éoliennes pour vous accueillir. C’est un peu le résumé des Wind & Solar Tower, des stations où viennent faire le plein les voitures électriques sans ajouter à l’empreinte carbone grâce à des sources renouvelables. Les 6 bornes de recharge rapides sont en effet alimentées par des tours éoliennes de 25 mètres de haut, chacune surmontée d’une plateforme photovoltaïque, pour une puissance totale de 52,5 kW. Largement de quoi offrir à chaque client des “pleins” de 20 kWh d’énergie 100 % renouvelable.
Pas que du vent. Ici les habituelles pales en hélice sont remplacées par des turbines verticales, plus silencieuses et plus respectueuses de l’environnement puisqu’elles sont inoffensives pour les oiseaux. Si ça n’est pas une démarche écolo, on ne voit pas ce qui pourrait l’être…
Selon la startup de l’État de New-York, Change Wind Corporation, qui l’a conçue, ces turbines légères s’activent même avec un faible vent de 8 km/h environ, ce qui les rend plus rentables que des éoliennes conventionnelles qui nécessitent 40 km/h au moins.
Plus vert que le trèfle. L’inventeur Jim Bardia, à la tête de Change Wind, travaille à ce projet depuis 2007 et a déjà bâti deux tours de test en Pennsylvanie. Désormais son concept de station inclut une batterie d’un mégawatt stockant l’énergie surnuméraire pour combler les journées sans vent, mais aussi surtout pour assurer une revente et équilibrer les revenus; un business model qui pourrait enfin attirer des investisseurs dont Bardia a besoin pour déployer ses Wind & Solar Towers.
Rendez-vous compte : l’ensemble des véhicules électriques sur la planète consommeraient chaque année autant d’électricité que toute l’Irlande. Or en 2020, le mix énergétique mondial (l’ensemble des sources d’énergie) était majoritairement composé de productions fossile dont 33 % émanant du pétrole, 27 % du charbon et 24 % de gaz naturel. Dans ce contexte, basculer seulement 1% des recharges sur des sources renouvelables n’est pas un luxe, mais une nécessité.