
C’est ce que suggère une étude récente.
Les voitures autonomes sont en train de devenir une réalité. Une réalité et un potentiel défi pour l’industrie aéronautique, tellement polluante qu’elle inciterait même certains Français à modifier leurs comportements touristiques pour voyager sans monter dans un avion. Le choix de l’avion, certes, est celui de la rapidité. Mais les restrictions de bagages, les délais de check in, de contrôles de sécurité (et douaniers), les frais cachés (navettes, repas, suppléments divers, etc), les retards occasionnels et la situation géographique des aéroports pourraient faire du voyage en voiture autonome celui du confort.
Une option de plus de voyager sans avoir à conduire. Dans une étude menée par des scientifiques de l’université Embry-Riddle en Floride, il a été demandé à un panel d’individus s’ils préféraient conduire eux-mêmes, prendre un avion ou une voiture autonome sur différentes longueurs de trajets. En général, les réponses indiquent une préférence pour la voiture autonome par rapport à la voiture traditionnelle. Sur des courtes distances – moins de 5 heures – 66% du panel préfèrent conduire eux-mêmes. Sur des distances plus longues – entre 11 et 21 heures – une majorité semble prête à privilégier la voiture autonome à l’avion. Tout cela ne prend pas en compte le nombre de voyageurs ou le coût d’un trajet routier (conséquent en France).
Naturellement, les résultats sont à prendre avec du recul. L’étude a été réalisée sur une audience américaine, pays où la voiture est toujours absolument reine. Cela étant dit, elle demeure significative et témoigne d’une plus grande acceptation du véhicule autonome. Et comme ici certaines voix s’élèvent, tel que François Ruffin qui veut faire interdire les vols intérieurs, cette étude peut proposer quelques indices pour le futur en France et suggérer une alternative sérieuse au transport aérien.