
Interrogés par "L’Argus", 70% des automobilistes se disent mécontents de leur voiture sans plomb et regrettent le bon temps du gasoil.
Pas de pot. Six mois après le début des manifestations des gilets jaunes contre les taxes sur les carburants, le marché a radicalement changé. Les ventes de voitures électriques explosent tandis que le diesel chute, ne représentant plus que 34,5% des ventes de véhicules neufs du premier trimestre (contre 72,9% en 2012). Pourtant, il semblerait que les Français n’arrivent pas à refermer la portière de la période diesel. Pour des raisons de coût, essentiellement.
Coup de pompe. Le journal spécialisé L’Argus a réalisé une enquête auprès des automobilistes français. Ceux qui ont acheté une voiture essence sans plomb il y a moins de trois ans se déclarent, pour deux tiers, insatisfaits. Conséquence de quoi, 20,8% envisagent d’acheter la prochaine fois une électrique ou une hybride, tandis que pour 28 ,8% ce sera… un diesel. La raison de ce malaise est à chercher à la station service.
Sur une berline, la consommation mensuelle d’une essence peut monter de 15 à 20% par rapport à un diesel.
En effet, les essences, même récentes, consomment plus que les motorisations diesel. Interrogé par RTL, un journaliste de L’Argus, Thibaut Frank expliquait qu’« un litre de sans plomb contient moins d’énergie qu’un litre de diesel, donc vous consommerez plus en essence ». Compensation logique, vous devez donc plus souvent faire le plein et payer au bout du compte plus cher.
Les Français ont calé. Un amer constat pour ceux qui roulent dans une voiture pourtant neuve. Et c’est encore plus vrai sur les SUV (qui représentent 37,1% des ventes en 2019) qui sont parfois 100 kilos plus lourdes que des berlines.
Conséquence de ces chiffres et des prix qui continuent de monter à la pompe, les Français regardent avec gourmandise les diesels d’occasion. Il est peut-être temps de leur rappeler que les moteurs à gasoil sont de plus en plus rejetés hors des villes pour limiter leurs émissions de particules.