
Selon une étude publiée par la fondation Vinci, en multipliant les différentes expériences de mobilités, on a tendance à mieux comprendre les contraintes des autres. Et donc, à adopter un comportement plus prudent.
Multimodalité, bonjour. Aujourd’hui, la route est plus que jamais un espace partagé. Il n’y a plus un mode de déplacement qui règne en maître; trottinette, scooter, vélo et voiture sont logés à la même enseigne. Et pour que cette cohabitation se passe bien, mieux vaut que les usagers fassent l’expérience de différents modes de transports selon une enquête réalisée par Ipsos pour la fondation Vinci Autoroutes. Publiée le 11 octobre dernier, elle a sondé 12 400 Européens, dont 2400 Français, afin de décrypter le comportement des automobilistes à l’heure de la promiscuité routière.
📌 Automobilistes, conducteurs de 2 roues, cyclistes, piétons : quelle cohabitation ?
À l’heure de l’accélération du développement des modes de déplacement, le #PartageDeLaRoute requiert une faculté d’adaptation de chacun pour garantir des déplacements sûrs et apaisés.
— Fondation VINCI Autoroutes (@FondationVA) October 12, 2022
De la data. En veux-tu, en voilà. 54% des conducteurs interrogés utilisent au moins un mode de déplacement différent de la marche : vélo, trottinette ou bien un deux-roues motorisé. Parmi ces 54%, la grande majorité (84%) déclare faire preuve d’une plus grande prudence avec les autres usagers. Ayant vu la route sous un autre angle, ils sont plus enclins à vérifier les angles morts, à respecter les pistes cyclables ou bien même à regarder si la voie est claire avant d’ouvrir la portière.
Les résultats de l’étude montrent que la plupart des automobilistes européens doivent s’inspirer du comportement de ces 54%, car la cohabitation sur la route demeure encore complexe et difficile. Pour 95% des automobilistes, 92% des cyclistes et 84% des motards, le climat est tendu sur la chaussée. Et 94% des piétons, derniers maillons de cette chaîne routière, ont peur qu’un automobiliste ne s’arrête pas pour les laisser traverser la route.
Tout le monde doit échanger sa place. En France, en 2022, la voiture reste le premier mode de déplacement et sur les 11 pays sondés, nous nous plaçons en 9e position en termes de pratique du vélo. Si la pratique s’est fortement développée depuis 2019, les cyclistes pédalent encore la boule au ventre : seulement 60 % d’entre eux se sentent en sécurité lors de leurs déplacements, contre 82% pour la moyenne européenne. Par conséquent, si l’on souhaite augmenter notre classement vélo, ce ne sera pas forcément en améliorant les pistes cyclables, mais en mettant les automobilistes sur un vélo au moins une fois par an.