
Un gadget de confort ? Pas seulement : ces ceintures pourraient économiser votre batterie ce qui, sur une voiture électrique, fait gagner de l’autonomie...
Coup de chaud. La ceinture de sécurité telle que nous la connaissons a été inventée en 1958 (par un généreux bienfaiteur) et rendue obligatoire en France en 1973. Mais depuis 50 ans qu’on la boucle, elle n’a pas évolué d’un poil. On a désormais à bord des écrans tactiles, une climatisation et des motorisations électriques mais elle n’a pas changé. C’est ce qui a intrigué les visiteurs du CES, le salon Tech de Las Vegas, en passant devant l’équipementier ZFE et sa ceinture chauffante Heat Belt.
37° instantanés. On connaissait déjà les sièges chauffants, qui ont l’avantage de procurer une sensation de chaleur quand la ventilation est plus longue à réchauffer l’habitacle. Si on en croit l’équipementier allemand, sa sangle pourrait atteindre la température humaine (37° degrés) en quelques secondes à peine et la diffuser sur notre torse, ce qui est plus agréable.
Pour cela, leurs ingénieurs ont introduit un circuit électrique directement dans le textile. La sangle chauffante ne serait guère plus épaisse, ni plus fragile ; il s’agit donc bien d’une évolution de nos ceintures et non d’un gadget. Mais un autre point pourrait la faire rapidement adopter.
Rouler plus loin. En voiture comme à la maison, le chauffage est le poste le plus énergivore. Puisque la sensation est immédiate et ne nécessite pas de changer la température de tout un volume, ces ceintures économisent de l’énergie ; ce qui, dans un véhicule électrique, signifie ne pas gaspiller de l’autonomie.
Les Allemands estiment pouvoir économiser jusqu’à 15 % de batterie sur un long trajet hivernal (les pires), soit une vingtaine de kilomètres. Ces sangles magiques devraient rapidement intéresser les constructeurs qui cherchent à allonger l’autonomie sans ajouter de lourds packs de batterie. On prend les paris qu’on n’attendra pas 50 ans de plus avant de les voir en option.