
C'est l'objectif de la chancelière d'ici 10 ans. Et c'est une manière de rassurer les clients de véhicules électriques, voire en attirer de nouveaux.
Le frein de l’électrique. C’est un des gros points noirs des véhicules électriques. Parmi les raisons qui freinent leur acquisition, est systématiquement invoqué le manque d’infrastructures (tandis que techniquement la France compte deux fois plus de bornes de recharge que de stations-essence). L’Allemagne souffre des mêmes maux mais la Chancelière propose de plus grands remèdes : l’installation d’un million de bornes de recharge dans le pays d’ici à 2030.
Une borne pour dix véhicules électriques. Aujourd’hui, le pays compte environ 20 000 bornes contre 27 661 en France (c’est-à-dire une borne pour sept véhicules en circulation). L’objectif est naturellement de rassurer les propriétaires et acheteurs ainsi que les constructeurs tout en se rapprochant du ratio d’une borne pour dix véhicules électriques (préconisé par l’Union européenne). L’autre finalité ici est de tenter de préserver l’emploi dans un secteur automobile allemand en pleine restructuration. En janvier dernier, le syndicat allemand IG Metall avertissait que le virage vers l’électrique menaçait quelque 150 000 postes (tandis que l’électrique n’en générerait que 40 000 de son côté).
Dépasser les bornes. De notre côté du Rhin, le gouvernement annonçait cet été vouloir dépasser les 100 000 bornes de recharge d’ici 2022. Une ambition portée par la mise en place de deux aides financières. La première couvrira à hauteur de 50% l’achat et l’installation des équipements de 3000 copropriétés, la seconde prévoit d’aider les collectivités dans l’installation de points de recharge. In fine, l’État espère voir plus d’un million de véhicules propres sur les routes d’ici 2023.
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