
Mardi 25 juin, à Paris-La Défense, le journal "La Tribune" organisait la deuxième édition du Sommet du Grand Paris, en partenariat avec plusieurs acteurs de la mobilité, dont SEAT. On y était et on vous explique les principales tendances.
Le 25 juin dernier, acteurs économiques, décideurs publics et élus politiques se sont réunis pour la conférence du Grand Paris sous le toit de la Grande Arche à la Défense afin de discuter d’un thème : l’amélioration de la qualité de vie des Franciliens. Lors de cette journée, les différents intervenants ont expliqué ce qui a été fait depuis la création du projet en 2009, ont présenté les initiatives en cours et débattu des enjeux à venir. Nous y sommes allés et nous avons pu voir que les tendances pour demain sont écologiques et portent vers un avenir sans embouteillages.
Chantiers multiples. Point majeur de la conférence : l’accroissement de la mobilité entre les différentes communes autour de Paris. Pour y arriver, le Grand Paris Express déploiera quatre lignes de métros de Noisy à Saint-Denis en passant par Sèvres et Orly à l’horizon 2030. L’ambition est de rééquilibrer les différents territoires en créant des centres-villes secondaires et interconnectés. Un chantier titanesque, avec la création de 68 nouvelles gares, qui ne s’annonce pas sans difficultés. Sandrine Gourlet, présidente de l’UnIPEF, nous rassure : “Les travaux avancent à grand pas.”
Lors des tables rondes, de nombreuses discussions ont offert de nouvelles manières de penser la route. Cécile Maisonneuve, présidente de La Fabrique de la Cité, propose d’utiliser la bande d’arrêt d’urgence pour les covoitureurs afin de diminuer le trafic et de transformer des routes nationales en autoroutes à vélo. La diminution des émissions sur les routes passe aussi par des réglementations car la ZFE va s’agrandir. Nous avons appris que l’A86 va bientôt faire son entrée dans la zone à faibles émissions (pas de date précise) et Éric Cesari, vice-président de la métropole du Grand Paris, le martèle : les élus devront s’y plier, même à marche forcée.
“Robot Road“. Afin d’intégrer au mieux les nouveaux véhicules, l’intelligence artificielle va apporter une valeur ajoutée à la route. Au cours d’une conversation sur l’essor du Big data dans la vie quotidienne, Julien Villalongue, directeur de Leonard, support innovation du groupe Vinci, nous assure que l’IA va résoudre des problèmes auxquels on ne pense même pas. Les data analystes de sa plateforme combinent les données afin d’adapter le temps d’attente aux carrefours par rapport aux modes de transport. Ainsi, il s’agit d’intégrer les usagers de véhicules « doux » dans la gestion de la circulation et réduire les accidents.
Bougez écolos et libéraux. La ville se met au service des habitants et les entreprises privées aussi. Zen Park développe avec les communes une manière d’optimiser les places de parkings selon l’utilisation. La Poste répond aux problématiques environnementales en avançant des moyens de distributions nouveaux comme des charriots suiveurs ou des vélos cargos pour les zones moins denses. Et la start-up Tohar propose d’installer un éclairage public intelligent à double mission : éclairer et dépolluer.
Les voitures ne comptent pas pour des prunes. Le PDG de SEAT France Sébastien Guigues, présent au sommet, tient à montrer que les constructeurs automobiles se transforment en fournisseurs de mobilité. L’entreprise barcelonaise propose aussi bien des trottinettes que des systèmes de leasing sans engagement. Cependant, le PDG n’oublie pas son premier amour et met en avant un modèle de véhicule alimenté au GNV (gaz naturel pour véhicules), un gaz issu de la méthanisation des déchets. Ce carburant réduit le taux de particules fines de 95%, de 70 % le taux d’oxyde d’azote et de 80% le taux de CO2 face à l’essence classique. L’avantage n’est pas qu’écologique, il est aussi économique car un plein de GNV coûte en moyenne 20 € et les modèles utilisant ce carburant, comme la SEAT Arona GNV, disposent de bonus environnementaux à l’achat.
Toutes les résolutions présentées se tournent vers la construction d’une ville verte et plus saine pour ses habitants. L’agriculture urbaine a une place importante dans la région et s’inscrit dans une amélioration du mode alimentaire des habitants par une production locale. Amélie Bourgeois, chargée du développement durable de la ville de Romainville, a présenté le projet de la cité maraîchère comme une manière de ramener les habitants à manger des fruits et légumes locaux.
JO environnementaux. La vitrine du Grand Paris sera les Jeux Olympiques de 2024. Tous les acteurs qui travaillent au développement de la région préparent l’arrivée des athlètes et journalistes du monde entier dans un univers écoresponsable et réutilisable. Chacune des personnes présentes lors de la conférence a cherché à montrer au monde que le dynamisme de la première région économique de France se confirme et que le terme “Grand” ne s’applique pas qu’en termes de superficie mais aussi de stature.