
Des maisons modulaires sur flotteurs qui peuvent s’assembler entre elles, voilà l’invention spectaculaire d’architectes danois pour faire face au dérèglement climatique et autres dangers qui menacent les Terriens.
Ouvrez les cages. Vous avez déjà vu en ville ces cages métalliques que l’on remplit de pierres pour créer des clôtures ou des murs ? On les appelle des gabions et si vous remplacez les pierres par des matériaux flottants et responsables (matériaux de pêche recyclés ou bouteilles repêchées), que se passe-t-il ? Vous obtenez un polder, un morceau de ville amphibie sur lequel on peut construire un bâtiment. Ça tombe bien : avec Land on Water, la maison est fournie avec.
Plus coule la ville. « Nous avons développé un système totalement nouveau pour construire presque n’importe quoi sur l’eau ». Cette déclaration tonitruante émane de Marshall Blecher, architecte co-fondateur du studio MAST, installé à Copenhague. Et force est de reconnaître que sa création a quelque chose de fascinant.
Les flotteurs s’adaptant à la surface et au volume constructible, la plateforme est donc évolutive. On commence par mettre un parc puis une maison puis un immeuble… Autre intérêt selon son inventeur, la cage permet à la faune aquatique de se développer, contrairement aux structures en acier et béton qui sont « traités pour empêcher ce type de croissance ».
Ville d’après. MAST présentera un prototype de Land on Water l’an prochain au Danemark. L’ambition n’est pas de remplacer les villes, mais de les aider à faire face au dérèglement climatique. Vivre sur l’eau s’avère plus écolo car cela limite l’artificialisation des sols et craint moins le réchauffement des températures ou les débordements pluviaux.
Au-delà de l’urbanisme, cette solution d’accueil de communautés flottantes pourrait devenir essentielle face aux catastrophes écologiques qui poussent de plus en plus de populations à fuir leurs territoires…