
Une B.A. contre un toit : à Deventer, à l’est des Pays-Bas, une maison de retraite propose des logements aux étudiants en échange de quelques heures de bénévolat.
De 17 à 77 ans. Plus d’un tiers des étudiants néerlandais est contraint de rester vivre chez ses parents en raison du prix élevé des loyers. En parallèle, les maisons de retraite sont sous-occupées. Une association de solidarité nationale, Humanitas, a décidé d’en prendre son parti : pour permettre à des étudiants de se loger gratuitement, elle propose à ces derniers des chambres vacantes dans une des maisons de retraite du réseau en échange d’une contribution à la vie de l’établissement : pas de loyer donc, mais un engagement à travailler 30 heures par mois auprès des 160 pensionnaires.
Lutter contre l’isolement. Dans l’établissement, chacun y trouve satisfaction : le personnel soignant dispose d’une aide supplémentaire pour tenir compagnie aux personnes âgées, les étudiants ont accès à un logement décent et les aînés sont ravis de la présence de jeunes dans les locaux. Jurriën, l’un des six étudiants résidents, expliquait à Citylab.com qu’une pensionnaire en crise s’était calmée dès qu’il est arrivé. En effet, ils avaient déjà passé du temps ensemble et il lui avait appris à se servir de son ordinateur. Ensuite, ils ont passé la nuit à regarder Dirty Dancing !
Street-arthrite. Outre l’aspect financier, cette nouvelle forme de colocation encourage les échanges intergénérationnels. Une partie de belote, une virée au supermarché, une pause thé pour papoter… Les étudiants sont libres de proposer les activités qui leur correspondent. L’un d’entre eux a par exemple mis en place un atelier street art dans le jardin, un autre a décidé de donner des cours d’informatique pour apprendre Facebook aux pensionnaires. Les anciens, eux, font profiter de leur sagesse acquise au fil des années. La solution ultime pour faire face au vieillissement de la population européenne ?