
Selon nos modes de déplacement, nous ne sommes pas tous égaux face à la contamination.
Après Toulouse, Nice, Montpellier ou Marseille, ce vendredi 28 août, Paris rendait obligatoire le port du masque « pour tous les piétons circulant dans les espaces publics, les utilisateurs de vélos, deux-roues, trottinettes et autres engins de mobilité personnels, motorisés ou non ». Avant de rétropédaler et d’exempter finalement les cyclistes, au même titre que les joggeurs ou les fumeurs.
#COVID19 | 😷 À compter du vendredi 28 août 8h, généralisation de l’obligation de port du masque à l’ensemble de l’espace public sur Paris et la petite couronne par le préfet de Police et les préfets de la Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne. pic.twitter.com/wD2RluciBY
— Préfecture de Police (@prefpolice) August 27, 2020
Peu de danger pour les piétons. Cette généralisation du port du masque – et ses exceptions – pousse à se questionner une nouvelle fois quant aux modes de transmission du COVID-19 dans l’atmosphère.
Si la communauté scientifique est toujours divisée sur le sujet, une étude américaine est venue prouver que le virus peut résister et flotter dans l’atmosphère pendant plusieurs heures en voyageant au travers d’aérosols. En clair : on peut être contaminé par voie aérienne – et ce même en respectant une distance d’1,5 m. Cela dit, les piétons n’ont aucune raison de s’inquiéter, comme l’indique le Pr Yves Buisson, membre de l’Académie nationale de médecine, à LCI : « Ces aérosols ne peuvent avoir un rôle contaminant que dans des espaces clos, très resserrés, comme les cages d’ascenseurs, les magasins, les transports en commun… »
Camarades piétons, respirez à plein poumon, vous êtes (à priori) tranquilles. Hormis… hormis si vous vous trouvez à proximité de coureurs. Ou de cyclistes.
Quelques risques en vélo et trottinette. Ça a été dit et répété : la petite reine est la solution la plus sûre (et propre) pour se déplacer durant une pandémie. Ce qui explique en partie son carton lors du déconfinement. Cela dit, une étude belgo-néerlandaise récente vient nuancer tout ça.
Selon cette dernière, la distance d’1,5 m / 2 m n’est valable que si les individus sont statiques, en intérieur ou en extérieur et que la météo est calme. Dès que l’on est en mouvement, il faut adapter sa distanciation car lorsque l’on court, fait du vélo ou que l’on circule à trottinette, on crée à notre suite une aspiration d’air – chose d’ailleurs bien connue des compétiteurs. Mais durant une pandémie, ce flux d’air est dangereux car il crée un couloir pour la dispersion de gouttelettes. En gros, vous risquez d’en répandre énormément dans votre sillage et par conséquent d’en recevoir un paquet si vous suivez quelqu’un de trop près à vélo.
Ainsi, il est recommandé de pédaler côte-à-côte et toujours, au moins, à… 10 m de distance, dès que vous dépassez les 15 km/h. Sans port du masque obligatoire, les utilisateurs de trottinette seraient sujets aux mêmes risques. Mais étant soumise aux mêmes contraintes que les piétons, la trottinette apparaît comme donc comme un des modes de déplacement les plus propres et salubres de cette période.