
Un rapport d’élus propose également de supprimer deux voies et d'y interdire les camions.
Paris avait confié à la Mission d’information et d’évaluation (MIE) de la mairie la tâche d’envisager le futur du boulevard périphérique qui entoure la capitale. L’objectif était de trouver des solutions pour réduire non seulement la pollution atmosphérique que cet axe routier majeur génère pour les Parisiens, mais aussi fluidifier la circulation. Ses conclusions vont en énerver plus d’un.
En effet, selon Le Parisien, qui a pu avoir accès à un pré-rapport de la MIE, les élus du Conseil de Paris préconise de réduire la vitesse du périphérique à 50 km/h ; comme un ville. Une surprise, alors même que la récente réduction à 70 km/h ne semble pas avoir complètement arrangé la sécurité… Toutefois la mesure pourrait fluidifier la circulation, comme les ralentissements sur autoroutes évitent les bouchons. Sauf que les experts souhaitent aussi réduire le nombre de voies.
Trois voies à 50 km/h, le périph’ est voué à devenir un boulevard comme les autres d’ici 20 ans, avec des feux et des passages piétons.
Là où le périphérique compte 4 à 5 voies, la MIE voudrait n’en laisser que deux pour la circulation et une troisième réservée aux transports en commun, au covoiturage et aux véhicules sans émissions de CO2. Il apparaît alors bien plus difficile de supprimer les congestions en concentrant les 1,2 millions d’automobilistes sur un plus faible réseau. A moins que le but soit justement d’évacuer les voitures.
Le sujet de la place du périphérique est central dans la future campagne municipale depuis qu’un élu, Gaspard Gantzer, a évoqué la volonté de le détruire pour faire revenir des espaces verts. A peine plus mesurée, Anne Hidalgo envisage un plan plus large qui abaisserait aussi la vitesse à 70 km/h sur l’A86, et des tronçons de l’A1, l’A103, l’A4, l’A6, l’A13 et l’A14.
La ceinture périphérique de Paris, construite en 1974, connaîtrait même à terme une nouvelle vie sous la forme d’un boulevard classique. Un trafic réduit et des feux de circulations faciliterait la vie des piétons et riverains débarrassés du bruit et des odeurs. Un slogan électoral qui avait déjà fait parlé de lui à l’époque de Chirac.