
Un constructeur américain développe un système pour que les véhicules intelligents régulent leur vitesse plutôt que de s’arrêter aux feux. Donc, à terme, il pourrait ne plus y en avoir.
48 heures pour rien. Le noble quotidien britannique The Telegraph a compté pour vous : en cumulé, vous perdez deux journées à attendre que le feu passe au vert chaque année, en moyenne. Alors qu’il existe une solution à portée de main. Il suffirait qu’un logiciel fasse la circulation, à la manière des policiers d’antan avec sifflet et bâton blanc.
RoboCop. Au lieu de gérer les feux tricolore en suivant un programme pré-établi, il donnerait ses ordres de façon dynamique. Après avoir récupéré la vitesse et trajectoire de chaque véhicule et les infrastructures sur la route (comme un passage piéton ou un passage à niveau), un algorithme attribuera un ordre de passage à chacun et lui indiquera la vitesse à laquelle il doit se tenir. C’est donc théoriquement imaginable dès maintenant, si les conducteurs respectent la vitesse qui leur est donnée…
Si on peut créer le programme et l’installer à certains croisements, nos voitures ne sont cependant pas équipées pour recevoir ces informations et nous les communiquer. Par chance, les voitures autonomes, elles, le sont. Le protocole V2V leur permet de partager en temps réel leur vitesse, leur direction et leur position exacte. Même en autonomie la plus réduite, il serait possible de bénéficier de toutes ces infos et de les transmettre à leur chauffeur. Chiche ?
Éteins la lumière. Des ingénieurs américains ont donc tenté l’expérience en développant l’algorithme et en l’implémentant dans des voitures autonomes. Le logiciel définit les priorités puis les intelligences artificielles des voitures n’ont plus qu’à les appliquer. Ces voitures ont réussi à se croiser plusieurs fois sans se percuter, confirmant qu’à terme on n’aurait plus besoin de feux tricolores pour régir la circulation.
Évidemment, l’humain, avec ses émotions (fierté, peur, urgence…), est bien moins fiable au moment d’exécuter les ordres. Mais, hypothétiquement, cette solution n’aurait que des bénéfices. Les véhicules rouleraient sans pause jusqu’à leur destination. Parfois très lentement, mais sans s’arrêter. Total, une économie de carburant en étant plus constant, un gain de temps phénoménal et la fin des collisions aux intersections (qui représentent selon une étude européenne, 40 à 60% des accidents) et des bouchons. Ingénieurs de tous les pays, vous avez notre feu vert pour cette solution.