
Les premiers trajets en bus ont lieu le 6 avril dernier, entre Paris et Lille, avant d’être étendus à d’autres villes.
Banquette arrière en première classe. Alors que les cheminots ont voté le prolongement de la grève, la plateforme de covoiturage se frotte les mains. La demande explose : le 3 avril dernier, BlaBlaCar affirme avoir enregistré un pic d’offres multiplié par trois par rapport à un mardi standard. Au total : 184 000 places ont été proposées au cours de la journée, (l’équivalent de 368 rames de TGV à deux étages, détaille Le Monde). Mais il y a mieux : la demande, elle, a été multipliée par six. Sur les axes prisés, les places partaient comme des petits pains.
3 fois plus d’offres de covoiturage et 6 fois plus de demandes : les Français auraient-ils trouvé une solution face aux perturbations du rail ?
Une demande exceptionnelle qui a pousséBlaBlaCar à proposer des offres alternatives pour les voyageurs. Chose faite avec l’expérimentation de trajets en bus entre Lille et Paris, rapidement étendue à Paris-Rennes (lundi 9 avril) et Paris-Rouen (vendredi 13 avril).
Les bus en folie. Ces bus, surnommés à l’occasion « Blabla-autocars », se contenteront de circuler pendant les pics de demande, c’est-à-dire les jours de grève ainsi que les vendredis et les dimanches. Les prix ? Ils seront fixes et comparables à ceux d’un covoiturage. L’entreprise s’est associée à des compagnies de cars locales qui mettront à disposition leurs propres véhicules et chauffeurs.
La startup française prévoit également que cinq millions de sièges seront proposés par mois sur la plateforme pendant les grèves — l’équivalent selon elle de 10 000 TGV. Rien que ça. À suivre, mais il n’est pas inenvisageable que les « Blabla-autocars » s’inscrivent dans la durée. Une question subsiste : est-ce que l’on devra noter le chauffeur du bus ou son voisin ?
Retrouvez BlaBlaCar dans La minute mobilité sur CNews, le samedi à 13h50 et le dimanche à 19h55.