Personne ne sera vraiment surpris mais la pandémie de COVID-19 a fait une victime inattendue : le vélo. Enfin, victime… si le vélo est victime de quoi que ce soit, à vrai dire, c’est de son succès. Meilleur moyen de se déplacer en respectant la distanciation physique (et d’éviter les transports en commun), le vélo a connu un essor phénoménal lors du déconfinement. En France, du 11 mai à la mi-juin, les ventes de vélos neufs ont progressé de 117% selon les chiffres de l’Union sport et cycle. De son côté, Intersport a déclaré vendre 4000 vélos par jour depuis le début du déconfinement, soit 2,5 fois plus qu’en temps normal. Seulement voilà, en France comme dans le monde, les ventes de vélos commencent à dépasser l’offre.

Redémarrage difficile. Selon le quotidien économique britannique The Financial Times, cette pénurie mondiale s’explique par la dépendance du marché occidental vis-à-vis des importations asiatiques : « Les fabricants de vélos des marchés occidentaux et les deux plus grands producteurs asiatiques, la Chine et Taïwan, ont du mal à répondre à la demande croissante, car les effets de la pandémie continuent de se faire sentir. » En somme, bien qu’assemblées en Europe, la plupart des pièces de vélos viennent d’Asie où la production est encore très perturbée.

Quelques solutions s’offrent alors au cycliste frustré. Il peut par exemple profiter de l’aide de 50 euros pour la réparation et la reprise en main de son vieux vélo. Mais là encore, les ateliers sont débordés. Sinon, il est possible d’opter pour un équivalent du rétrofit dans le monde de la bicyclette et installer un kit qui transforme votre petite reine fatiguée en bolide électrique. Oui, ça existe.