
Un épisode de "Black Mirror" en direct dans votre ciel...
C’était prévisible. Afin de compléter la mise en place de 100 000 policiers et gendarmes mobilisés sur le territoire pour veiller au bon respect des mesures de confinement, des drones vont désormais les épauler dans leur mission. Vendredi 20 mars, le préfet de police de Paris, Didier Lallement assistait d’ailleurs aux premiers essais de ce nouveau dispositif de surveillance et nuançait l’opération au micro de l’AFP : « La technologie nous aide, mais elle n’est pas suffisante. La présence humaine est déterminante. Ce n’est pas un drone qui va remplacer un fonctionnaire de police. »
Inspiration chinoise. Si une vingtaine d’appareils doivent être lancés dans le ciel de la capitale, Paris elle loin d’être la seule ville concernée. Inspirées par la Chine ou l’Espagne qui les ont utilisés pour rappeler à l’ordre les passants enfreignant les règles de confinement, plusieurs municipalités sont en train d’adopter le drone. C’est notamment le cas de Nice, Cannes, Ajaccio ou l’île de Ré qui surveillent leurs littoraux et plages mais aussi de Montpellier ou des départements de la Meuse et la Somme.
Des amendes possibles ? Capable de voler à 150 mètres de haut et dotés de haut-parleurs, ces drones servent essentiellement pour l’instant à rappeler à l’ordre et disperser les rassemblements en martelant des messages enregistrés. Pas de verbalisation à prévoir pour l’instant mais cela pourrait changer. Dans les Pouilles (Italie) par exemple, où plusieurs communes ont aussi opté pour des drones, les individus photographiés en train de déroger au confinement s’exposent à trois mois de détention et une amende de 206 euros.