
Partout en France, les laboratoires ouvrent des drive-in pour gagner un temps précieux et limiter les contacts.
La semaine dernière, dans une ZAC de l’Essonne, des voitures faisaient la queue sur un parking devant un abri de type barnum. Interdit de sortir. À leur arrivée, un laborantin en blouse blanche, masque et lunettes de protection les accueille en faisant baisser la vitre et procède à un test de dépistage du coronavirus.
Le mode d’emploi est on ne peut plus simple, le dépistage est fait via un simple prélèvement nasal. On glisse une sorte de coton-tige dans une narine, on frotte et on range le prélèvement dans un tube protecteur. Après étude par les biologistes, les résultats seront envoyés par e-mail pour éviter tout contact. Au besoin, une prise de sang pourra être effectuée.
#COVIDー19
Le laboratoire Cerballiance organise des « corona-drive », où les patients se font dépister sans avoir à descendre de leur voiture. https://t.co/siHWeOyXZ8— Jean-Jacques Fraslin – No #FakeMed (@Fraslin) March 22, 2020
Pour éviter que défilent tous les habitants de l’Essonne, le dépistage se fait sur rendez-vous et sur présentation d’une ordonnance. Une priorité est aussi donnée au personnel soignant. « Le but, c’est que ce soit bien fait, en un minimum de temps », explique Alexandre Leriche, directeur du laboratoire Cerballiance. Ce laboratoire de biologie médicale veut avant tout « que les gens n’entrent pas dans le laboratoire » où ils se contamineraient en faisant la queue.
Rapide et sans contact, ces drive vont désengorger les hôpitaux et protéger les infirmiers.
Une idée déjà imitée dans plusieurs villes de France, à Nancy et Montpellier, dans l’Alsace et la région parisienne. Selon la validation de l’Agence Régionale de Santé, le patient doit parfois faire le prélèvement lui-même. Cerballiance compte ouvrir cette semaine trois autres drive-in en Normandie. Mais cela va dépendre d’un seul point à régler : y’aura-t-il assez de masques pour protéger ses biologistes…