
D'après une étude de MMA, 81% des conducteurs prendront encore la route cet été avec des heures de sommeil en moins. Une bonne combine pour éviter les embouteillages, mais qui n'est pas sans risque...
Partir tôt pour mourir sans bouchon. Le ballet annuel est en cours : les juilletistes rentrent au bercail, l’œil triste, tandis que les aoûtiens se jettent sur les routes, prêts à s’éclater. À l’occasion de ce grand chassé-croisé, l’institut IFOP, pour le compte de l’assureur MMA, a pris la peine de demander à un échantillon de Français comment ces départs en vacances modifiaient leur hygiène de vie. Il en ressort que 81% des Français vont modifier le rythme de sommeil la veille du départ, afin de bénéficier d’une circulation moins dense.
Or, cette décision de se coucher plus tard et/ou de se lever plus tôt n’est pas sans aller de pair avec son lot de dangers, à commencer par le risque de somnolence – bâillements, yeux qui piquent et clignements prolongés – que 63% des sondés reconnaissent avoir déjà expérimenté.
Dormir les yeux ouverts. C’est là que le bât blesse. La somnolence est en réalité une forme de sommeil. Ces nano assoupissements, qui durent de 1 à 4 secondes, peuvent être totalement fatals puisque même s’il a l’impression d’être éveillé, le conducteur est littéralement déconnecté.
1 à 4 secondes de somnolence lorsqu’on roule à 130 km/h, ce sont 30 à 150 mètres d’autoroute parcourus en aveugle.
Résultat, la somnolence a été impliquée dans un cas d’accident mortel sur quatre sur les autoroutes françaises en 2017. Interrogés sur leurs astuces pour lutter, 53% des sondés ont répondu qu’ils consommaient du café, tandis que 48% ouvrent les fenêtres et 25% mettent le son à fond. Mais la vraie solution contre la somnolence, c’est le… sommeil. Jusqu’à preuve du contraire, dormir reste la meilleure formule pour rester en vie.