
Le pire pour ces globe-trotteurs coincé au pays de Donald Trump, c’est que leur visa n’est bientôt plus valide.
Around the world, around the woorld. Ce couple qui vivait en Angleterre avait décidé de tout plaquer en 2016 pour voyager. Voilà nos deux trentenaires – Aldo et Vera – qui achètent un 4×4 et fixent la barre très haut : « Notre rêve était de faire le tour du monde en voiture », ce qui inclut parfois faire traverser les océans à une voiture. Ils ne le savent pas encore mais ce voyage d’une vie va durer quatre ans.
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Dans un premier temps, ils ont sillonné la Russie, l’Asie du sud-est et la Chine puis l’Australie, en documentant au passage un compte Instagram qui fait aujourd’hui rêver : les tourtereaux sourient devant la place Rouge ou polissent leur 4×4 face au temple d’Angkor Wat… En 2018, ils mettent la barre plus haut et s’envolent pour l’Amérique du Sud, qu’ils vont remonter : les Andes, le Salar d’Uyuni, la Bolivie, le canal de Panama…
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Piégé. L’année 2019 sera centrée sur l’Amérique du Nord, Canada puis États-Unis. Sauf qu’en début d’année la pandémie va refermer le pays sur eux. « Toutes les restrictions liées à la pandémie font que nous sommes bloqués ici », explique à l’AFP l’ex-chef cuisinier Aldo Giaquinto. « Ici », c’est à 30 kilomètre au nord de Miami, sur le parking d’un Walmart qui a l’avantage d’être ouvert. Guère habitués à un grand confort, ils vivent comme d’habitude en cuisinant dans leur coffre (visiblement Aldo excelle même sur un simple réchaud) et dorment dans la voiture.
Enfermés dehors. Le soucis, c’est l’hygiène puisque tous les lieux publics (dont les douches ou WC) sont condamnés. D’où le choix de ce Walmart qui a des toilettes pour ses clients et un Wi-Fi ouvert. Ils y rencontrent aussi beaucoup d’Américains qui les soutiennent en partageant quelques affaires et des repas. « Il y a des gens dont la situation est bien pire que la nôtre, reconnaît Vera Kozlovskaia, Nous essayons de rester optimistes et de tirer le meilleur parti de notre situation. »
Quand le confinement sera levé, Aldo et Vera envisagent de rentrer en Italie où ils ont acquis un logement. Seule ombre au tableau : les visas de ces deux touristes ont pris fin en avril et ils attendent une confirmation quant à leur prolongation, comme cela se pratique dans plusieurs des pays ayant décrété un confinement. D’autant que, même sous le règne de Donald Trump, on imagine mal les États-Unis renvoyer ces sans-papiers dans leur pays…
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