
D’habitude, c’est pour rattraper l’inflation. Mais jusqu’en 2021, ce sera aussi pour financer les travaux autoroutiers.
Deux hausses. En février, les autoroutes augmenteront leurs tarifs kilométriques pour répercuter la hausse des prix. On ne connaît pas encore le montant de cette inflation mais on sait déjà qu’un coût supplémentaire s’y ajoutera. Selon les autoroutes, la majoration sera entre + 0,146% et + 0,22% par an, dès février 2019 et jusqu’à fin 2021.
Cette hausse concerne les autoroutes Paris Rhin-Rhône, AREA, ASF et Escota, donc les trajets des vacanciers. Elle vise à financer un plan de grands travaux notamment pour réduire l’empreinte environnementale (murs anti-bruit, traitement des eaux…).
Petites pièces ? Concrètement, prenons l’A6, qui relie Paris à Lyon. Elle coûte 7,65 centimes du kilomètre (soit 37 euros le parcours), sachant que l’APRR avait augmenté son prix de 70 centimes entre 2016 et 2017. En 2019, une hausse équivalente est à prévoir à laquelle pourrait s’ajouter 0,198%, soit 0,015 centimes par kilomètre.
700 millions. Lancé initialement par François Hollande en 2016, ce plan de travaux avait été rejeté par l’autorité de régulation qui trouvait injustifié que 34% des charges soient portées par les automobilistes. Le gouvernement Macron ayant repris le dossier, il a réduit l’enveloppe à 700 millions d’euros, dont une part à la charge des collectivités locales. Il a aussi demandé des aménagements pour le covoiturages (parkings et voies).
En 2015, un plan de 3,3 milliards d’euros avait été entièrement pris en charge par les autoroutiers, mais en échange de l’allongement de la durée de leur concessions. Cette fois, on espère la création de 5000 emplois durant ces chantiers.