
Après le Trocadéro et le périphérique transformés en parc, Anne Hidalgo s’attaque aux grands boulevards et se donne 6 ans pour les végétaliser.
Vert vide. Selon les comptes de la mairie, 400 km de rues de la capitale n’ont aucun arbre. Pas une feuille, rien, nada. En plus d’être un obstacle à la dépollution de la ville, cela nuit au bien-être des riverains comme des passants, car les arbres agissent comme des îlots de fraîcheur l’été et captent les précipitations l’hiver. Remontant ses manches, Christophe Najdovski, l’adjoint en charge des espaces verts, a annoncé qu’il allait planter 170 000 nouveaux arbres sur ces axes bitumés.
1/3 Aujourd’hui au #ConseildeParis, je défends le 1er « plan Arbres » parisien. 170 000 arbres seront plantés pour changer le visage de Paris et rafraîchir la ville face aux défis climatiques. Mais l’ensemble des acteurs du territoire doivent s’engager à nos côtés.
— Christophe Najdovski (@C_Najdovski) November 17, 2020
Promenons-nous dans les voies. Ils seront en priorité ajoutés à proximité des écoles et du périphérique, sur les boulevards des Maréchaux. L’adjoint au maire affirme que ces plantations seront réalisées en plus des projets de parcs (comme à Bercy-Charenton ou l’Héliport du 15e arrondissement) et des extensions des jardins de ville. Une grande voie verte reliant le canal de l’Ourcq aux quais de Seine sera également créée pour les promeneurs. « Nous allons revoir l’aménagement de tous les boulevards qui relient la place Stalingrad jusqu’à la Bastille », a précisé Christophe Najdovski au Parisien.
670 000 arbres. Lors du premier mandat d’Anne Hidalgo, la mairie a “débitumé” 8 ha. En comptant les projets de forêts urbaines sur le parvis de l’Hôtel de ville, les places de la Bourse ou de Catalogne et devant la gare de Lyon, ce mandat-ci devrait ôter 12 fois plus de bitume. Ces plants vont porter le nombre d’arbres dans Paris à 670 000 d’ici 2026. La capitale va alors devenir une ville forêt. En particulier, des places de stationnements sont amenées à disparaître. Le projet est on ne peut plus clair : « Nous voulons passer du tout-voiture au tout-nature. » Avant que les piétons n’aient des crampes, il y en a d’autres qui ont du pain sur la planche…