Double bonne nouvelle : l'initiative "Tri en Seine" évite d'aller jusqu'à la déchetterie et cela réduit le nombre de camions en ville.
Poubelle flottante. Cet été, Paris a expérimenté un nouveau concept de déchetterie mobile. Plutôt que de venir collecter les encombrants en camion, la ville a envoyé une péniche faire le ramassage. Amarrée par Suez au port de Tolbiac (13e arrondissement), “Tri en Seine” ouvrait ses 500 mètres cubes de cales aux déchets des entreprises et particuliers du quartier pendant trois jours.
Bonus pour les entreprises, il était possible de faire enlever leurs encombrants par des triporteurs partenaires sur le dernier kilomètre. Résultat : 15 tonnes ont été acheminées par voie fluviale vers le centre de tri de Gennevilliers pour être réorientées vers les filières de recyclage.
En trois jours, la déchetterie fluviale a évité des émissions et nuisances équivalentes à 25 camions de collecte.
Plus jamais coincé derrière un camion poubelle. C’est l’un des avantages de faire transiter ses déchets par voie d’eau : une barge pleine équivaut à 200 camions, selon la mairie de Paris. En plus d’éviter des bouchons interminables, c’est aussi un service rendu au climat. Car pour chaque tonne transportée, ce sont trois à quatre fois moins de gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère. Et un prix quatre fois inférieur, assure Jean-Michel Kaleta, directeur Services aux Collectivités Recyclage et Valorisation de Suez.
[Recyclage] Dans le cadre de l'opération #TriEnSeine, une péniche de tri @suezFR sera à votre disposition au port de Tolbiac les 6 & 7 juillet. Cette expérimentation constitue une nouvelle étape pour le projet de quartier circulaire des Deux Rives ➡️ https://t.co/zPh4orPm4i #RATP pic.twitter.com/lcSeERXPu2
— Ligne 5 RATP (@Ligne5_RATP) July 2, 2019
La Seine, future déchetterie ? La mairie compte bien entendu faire un bilan écologique et économique avant de pérenniser l’opération. Mais une expérience similaire, à Lyon, permet d’être enthousiaste : la péniche River’Tri, ouverte tous les samedis depuis 2016, récolte déjà 300 tonnes par an, et devrait bientôt ouvrir un nouveau point de collecte.
Crédit photos : Suez / Mairie de Paris / Bassin de la Seine VNF