
Pour mieux tenir sa promesse de véhicules autonomes volants dès 2020, Uber va ouvrir un centre de recherche parisien cet automne. Les taxis parisiens vont adorer cette idée... ou pas.
Lune de miel à Paris. Ça n’a pas traîné : mercredi 23 mai, Emmanuel Macron a reçu Dara Khosrowshahi, le PDG d’Uber, à l’Élysée. Le lendemain, le leader de VTC annonçait l’ouverture d’un laboratoire high-tech à Paris, « le foyer parfait pour la prochaine étape de notre développement, avec une empreinte forte en matière de R&D, des ingénieurs de classe internationale et un rôle unique dans l’aviation mondiale ».
Khosrowshahi a même carrément lâché les freins en matière de retenue et de modestie en déclarant à The Verge : « Construire l’avenir de nos villes exige la collaboration des meilleurs et des plus brillants. » Que de l’amour.
La startup nation encore plus up. On pourrait croire à un bureau de recherche sur la coopération entre taxis et chauffeurs de VTC mais, non, l’annonce officielle parle d’un investissement spécifiquement dédié au projet Uber Elevate, donc les fameux taxis volants autonomes et électriques qui veulent rebattre les cartes de la mobilité urbaine et créer des « villes optimisées moins soumises aux bouchons et à l’air plus sain ».
Ce qu’Uber ne pas dit, c’est si les premiers taxis volants autonomes seront testés dans le ciel parisien ; à ce jour la législation ne le permet pas.
Uber compte probablement plutôt sur ses centres de Dallas et Los Angeles. N’empêche, l’Advanced Technologies Center Paris ouvrira dès cet automne et représente tout de même un investissement de 20 millions d’euros de la poche d’Uber.
Décollage de l’emploi. On ne sait pas encore la part de Français embauchés dans la team qui aura pour mission de développer les algorithmes de machine learning chargés de réguler le trafic aérien et réaliser les simulations avec les solutions déjà développées par l’EASA (qui collabore aussi avec Airbus, un concurrent en matière de taxis volants). Néanmoins, l’engagement inclut un partenariat avec X, l’École polytechnique parisienne. Voilà une promesse d’emplois qui devrait rassurer nos chauffeurs de taximètre, non ?
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